C’est dans la nuit du 9 au 10 juillet que l’activiste d’extrême-gauche Wafaa Charaf est sortie de la prison de Larache, accueillie par des dizaines de militants de l’AMDH et d’Annahj Addimocrati. L’ex-militante du mouvement du 20 février avait une première fois été condamnée en août 2014 par le tribunal de première instance de Tanger à un an de prison ferme et à 50 000 dirhams d’amende pour « allégations mensongères de torture ». Une peine allongée à deux ans ferme lors du procès en appel tenu en octobre 2014.
L’emprisonnement de Wafaa Charaf avait suscité une vague d’indignation auprès des mouvements de défense des droits humain. L’ONG Amnesty International n’avait pas hésité à la qualifier de « prisonnière d’opinion », ce que les autorités marocaines ont toujours nié en bloc. Plus récemment, le département d’Etat américain avait signalé le cas de Wafaa Charaf dans son rapport annuel sur l’état des droits de l’Homme dans le monde. Ce qui avait suscité l’ire du ministère marocain de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères qui avaient aussitôt protesté contre ledit rapport en convoquant l’ambassadeur américain.
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