Un député français juge « inquiétant » le procès de Mâati Monjib et de six activistes

Le procès de l’historien Mâati Monjib ainsi que six autres activistes a été ajourné au 26 octobre.

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Jean Louis Roumégas. (c) DR

Le tribunal de première instance de Rabat a ajourné le 29 juin le procès de 7 activistes, dont l’historien Mâati Monjib au 26 octobre. Cette séance a connu la présence de trois observateurs internationaux, dont le député français Jean-Louis Roumégas (membre du groupe écologiste à l’Assemblée nationale). « Nous assistons aujourd’hui à une régression des libertés de la presse au Maroc, le cas de ce procès en est la preuve. C’est inquiétant » estime ce député.

Membre du groupe d’amitié France-Maroc, Jean-Louis Roumégas entend bien se mobiliser pour la libération des sept activistes. « Je compte rendre compte de ce procès auprès du ministère (français) des Affaires étrangères et au niveau de l’Assemblée nationale. Nous allons aussi rencontrer le consul de France à Rabat. »

Le député a d’ailleurs organisé le 23 juin une réunion à l’Assemblée nationale afin de faire le point sur la situation de la presse au Maroc à la lumière de ce procès. Autour de la table, il y avait des ONG, dont Amnesty International, Reporters sans frontières (RSF), avocats sans frontières et l’Association marocaine des droits de l’homme, entre autres.

Aux côtés de Mâati Monjib se trouvent également sur le banc des accusés Maria Moukrim, directrice du site d’information Febrayer ; Hisham Almiraat, président de l’Association des droits numériques (ADN), Rachid Tarik et Hicham Mansouri de l’Association marocaine pour le journalisme d’investigation (AMJI), Mohamed Essabr président de l’Association marocaine d’éducation de la jeunesse (AMEJ) et Abdessamad Ait Aïcha, ancien coordinateur du projet de formation du Centre Ibn Rochd. Ils sont notamment accusés d’« atteinte à la sûreté intérieure de l’État, (de) fraude et (d’avoir reçu) des aides de parties étrangères et d’organisations internationales sans tenir compte des dispositions des articles 5 et 6 du dahir du 15 novembre 1958 », selon l’agence MAP.

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