De nombreux parents jettent leur dévolu sur les écoles privées étrangères à l’approche de la rentrée scolaire afin d’assurer une scolarité de qualité à leurs enfants. Mais entre les missions française, belge, italienne, espagnole et américaine et plus récemment britannique qui ont choisi de s’implanter dans le royaume et les frais de scolarité qui varient d’un système à l’autre, il n’est pas toujours aisé pour eux de décider. Mais comment choisir parmi tous ces systèmes scolaires ? Quelle est la particularité de chaque système et quel est le prix à payer ? Tour d’horizon.
L’école italienne: La plus abordable
C’est la plus abordable en termes de prix. En plus des frais de pré-inscription, fixés à 1 200 dirhams, il faut débourser par an 12 000 dirhams pour un enfant à la maternelle, 14 000 au primaire, 16 500 au collège et 22 500 au lycée pour les frais de scolarité.
Le système italien comporte naturellement l’italien comme langue d’étude, une langue peu usitée au Maroc. Pourtant cela ne constitue pas un frein pour certains parents d’élèves marocains comme nous explique Yassine, un parent qui a choisi d’inscrire sa fille à la école italienne Enrico Mattei de Casablanca
Première raison : les après-midi libres. « J’ai choisi d’inscrire ma fille à la mission italienne. Elle fait partie des missions où les cours s’arrêtent généralement en début d’après-midi . Ce qui laisse le temps pour faire plein d’activités et ne pas avoir à suivre seulement des cours ». Autre raison : le fait qu’il ait côtoyé pendant plusieurs années des enfants qui sont inscrits à la mission italienne. « J’ai eu la chance de voir des enfants d’amis que j’ai vu grandir. J’ai pu remarquer comment ils sont brillants et à l’aise dans au moins trois ou quatre langues dès le primaire, dont l’italien, le français, l’arabe et l’anglais ». De plus, elle présente une spécificité par rapport aux autres écoles, celle d’orienter les élèves vers le lycée scientifique ou professionnel.
En plus des conditions d’enseignement, notre source met en avant le rapport qualité/prix. « C’est la moins chère des école étrangères et ça laisse aux parents un peu plus de revenu pour offrir à leur enfant d’autres sources d’épanouissement. J’ai pu inscrire ma fille à la danse, au tennis et au théâtre ce qui n’aurait pas été possible si j’avais payer un fortune dans une mission française belge ou américaine », ajoute-t’il.
L’école espagnole : Pas de frais d’inscription
La mission espagnole est la deuxième moins chère après celle italienne. Elle a la particularité de ne pas exiger des frais d’inscription comme c »est le cas avec les autres systèmes scolaires étrangers. Les frais de scolarité y sont fixé à 21 000 dirhams par an de la maternelle au Lycée, nous informe, le service communication de l’école. De plus, selon la Vie Eco, « le système accorde une réduction de 25 % pour le deuxième enfant, 50 % pour le troisième et de 75 % pour le quatrième et plus ».
La mission française : La plus connue
Le réseau des établissements scolaires d’enseignement français au Maroc « est sans conteste le plus dense au monde » selon le site de l’ambassade de France au Maroc. Il scolarise près de 31 500 élèves, dont plus de 60 % sont marocains, dans des établissements couvrant les principales villes du Maroc à tous les niveaux d’enseignement. Ces établissements dépendent, pour 23 d’entre eux, de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE.) et pour 7 d’entre eux de l’Office scolaire universitaire et international (OSUI) et sont répartis sur les principales villes du Royaume du Maroc.
Selon le niveau d’entrée, il en coûtera pour un enfant pour l’année 2016 – 2017 entre 41 030 et 46 180 dirhams, en légère augmentation par rapport à l’année dernière nous apprend Claude Thoinet, le proviseur du lycée Lyautey (Collège et Lycée) qui est membre du réseau AEFE (l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger), l’un des deux grands réseaux d’enseignement français au Maroc.
L’école propose donc une formation conforme aux programmes en France mais aussi une ouverture à la langue et au pays d’accueil. « Cela suppose donc le respect des valeurs que transmet l’éducation nationale française, mais aussi le respect de la place que doivent avoir la langue arabe et la culture du Maroc. Des projets culturels, en partenariat parfois avec des écoles marocaines, des visites, des séjours à caractère culturel ou sportif ou économique permettent cette ouverture indispensable au monde qui entoure nos élèves », nous explique le proviseur du lycée Lyautey, étant membre du réseau AEFE.
De même, les élèves inscrits ont la possibilité de poursuivre leurs études en France ou pour des parents « mobiles », l’importance du réseau mondial AEFE sont autant de raisons qui peuvent en expliquer la motivation.
L’école belge : Déjà 700 élèves
Les systèmes français et belge sont sur les mêmes fourchettes de prix une légère hausse pour ces derniers. L’École belge de Casablanca est ouverte depuis 2014, accueille près de 700 élèves de 2,5 à 18 ans selon la Vie Eco. Les élèves marocains doivent pour s’y inscrire, payer un droit de première d’inscription de 35 000 dirhams avec une réduction de 20% pour le deuxième enfant et de 30% au-delà. Il varie ensuite de 5 000 à 7 000 dirhams à partir de la deuxième année d’inscription. Les frais de scolarité sont, quant à eux, de 47 000 dirhams pour la maternelle, 57 000 dirhams pour le primaire et 67 000 dirhams pour le lycée, selon les tarifs établis en 2014. Contactés à maintes reprises, les responsables de l’école n’ont pu être joints.
L’école américaine: la plus chère
Les écoles américaines restent les plus chères. Destinées en priorité aux enfants du personnel diplomatique américain, ces écoles comptent aujourd’hui dans leurs effectifs 80 à 90% d’enfants marocains selon la Vie Eco. Leurs prix sont fixés à l’année a 64 170 dirhams pour la maternelle, 110 745 de dirhams pour le primaire, 129 375 dirhams pour le collège et 134 550 dirhams au lycée, détaille la même source.
« Le premier avantage de l’école américaine, c’est l’anglais. Maîtriser une troisième langue tout en sachant qu’au Maroc on parle déjà l’arabe et le français » nous raconte un ancien élève de l’école américaine. À la fin du lycée est sanctionnée par l’équivalent de deux diplômes : un reconnu dans les facs européennes et un autre reconnu aux États-Unis. L’école américaine de Casablanca, où il a fait ses études est homologuée par une association américaine NEASC (New England Association of Schools & Colleges). « Le diplôme de l’école équivaut donc à un diplôme du lycée aux États-Unis et en même temps les étudiants passent un baccalauréat international, qui est le standard partout dans le monde et qui ouvre des portes à des facs dans n’importe quel pays » ajoute notre source.
En plus de ces avantages à s’inscrire partout après le bac , le système américain essayait bien assez tôt à initier l’élève au système de projets.
« On nous appris à assez tôt à faire des recherches pour des projets. Les notes ne dépendent donc pas que des examens, elles tiennent aussi compte aussi des projets indépendants, de l’effort qui a été fourni en classe et de plusieurs autres facteurs qui conduisent l’élève à devenir le plus indépendant possible ce que je n’ai pas remarqué chez mes amis ou proches des écoles françaises », conlut-il.
L’école britannique : La dernière arrivée
Pour la dernière née des écoles étrangères au Maroc qui ouvre ses portes la rentrée 2016/2017, les frais pour une première inscription s’élèvent à 40 000 dirhams et les réinscriptions sont à 6000 dirhams les années suivantes. Les frais de scolarité quant à eux démarrent à 66 096 dirhams, nous explique un responsable autorisée de l’école.
La particularité de cette école ? « Beaucoup de particularités distinguent ce système, comme la rigueur académique et la discipline, le suivi personnalisé des élèves, la place importante d’un système de valeurs (Ethos) faisant partie intégrante de la formation, l’éducation complète qui comprend les arts, le sport et l’épanouissement personnel, ou encore l’intégration de technologies favorisant l’apprentissage tel que Google for Education » nous explique le responsable presse de l’école.
Le système britannique se distingue également par son approche « active learning et ses propres spécificités basées sur la collaboration, la créativité et les nouvelles technologie » précise -t’il. L’école intègre l’enseignement supérieur britannique. Il n’est pas exclu que l’élève puisse intégrer s’il le souhaite d’autres systèmes éducatif.
De même selon l’école britannique, l’aboutissement de l’enseignement britannique secondaire est sanctionné par le « GCSE A Level » (General Certificate of Secondary Education). Le certificat (équivalent du baccalauréat) « jouit d’un grand prestige à l’international, il donne accès aux universités internationales les prestigieuses », indique notre source.
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