Dans une interview accordée au site d’information Al Aoual, l’homme d’affaires Karim Tazi est revenu sur son intervention dans le documentaire «Le roi du Maroc, le règne secret» diffusé par France 3 le 26 mai. «Ce dont j’avais peur, et qui m’avait poussé en compagnie de Fouad Abdelmoumni et de Najib Akesbi à écrire un communiqué concernant le documentaire de France 3 sur le roi du Maroc s’est avéré juste», explique Karim Tazi, qui figure parmi des personnalités qui avaient pris leurs distances du documentaire polémique avant sa diffusion.
Pour Tazi, «ce documentaire était un procès d’intention contre le roi et, pour construire leur argumentaire, les réalisateurs de cette vidéo sont revenus sur son enfance et ont présenté une pseudo-analyse pour donner une image d’un roi dictateur et avide d’argent», explique-t-il.
Un traitement «sélectif»
Sur son intervention dans ce documentaire, il précise que c’est un entretien qui a duré deux heures et dans lequel il a essayé de «donner une vision équilibrée». «J’ai exprimé ma conviction que si le Maroc n’était pas un pays démocratique, nous ne pouvons pas non plus le qualifier de pays dictatorial où les libertés et les droits de l’Homme sont inexistants», a-t-il confié.
«Concernant les intérêts économiques et financiers du roi, j’ai indiqué que le Maroc a connu des défaillances entre 2004 et 2010. Et de préciser pendant ma longue interview, qui a été traitée de manière sélective, que le holding royal s’est retiré en 2012 de plusieurs secteurs comme le sucre, le lait et l’huile», déclare-t-il. Karim Tazi s’est dit «surpris de l’infographie présenté dans le documentaire sur les entreprises Cosumar, Centrale laitière et Lesieur sans préciser qu’elles ont été vendues». Selon Tazi, «ce détail frappe de plein fouet la crédibilité du documentaire».
«Le 20-Février n’a jamais porté atteinte à l’image du roi»
Un autre détail sur lequel a souhaité revenir Tazi concerne le mouvement du 20-Février. «Dans ce documentaire, il y a une image d’une pancarte où il est écrit M6 dégage. Moi, qui suivais de très près ce mouvement, il n’y avait pas de slogans ou des pancartes qui portaient atteinte à l’image du roi. C’était l’exception marocaine.»
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