Rapport du département d'État : De premières excuses de l’ambassade des États-Unis

L’ambassade américaine s’est excusée pour une erreur publiée dans le rapport du département d’État américain. Mais cela sera-t-il suffisant ?

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De g. à droite: Mohammed VI, John Kerry et Dwight Bush (. Crédit : DR

Le torchon brûle toujours entre le Maroc et les États-Unis concernant un rapport sur les droits de l’Homme du département d’État américain, dont le contenu a été jugé «scandaleux» par les responsables marocains. Après un communiqué au ton très fort et la convocation de l’ambassadeur US, pour lui présenter «la manipulation avérée et les erreurs factuelles flagrantes qui entachent le rapport du département d’État», une première réponse américaine est tombée.

Une source à l’ambassade des États-Unis nous affirme ce vendredi 20 mai que l’ambassade a «présenté des excuses» aux autorités marocaines concernant une «erreur qui s’est glissée dans le rapport» du département d’État américain. Il s’agit d’un des passages relevés par le Maroc sur l’affaire de poursuites judiciaires engagées contre le journaliste Hamid Mahdaoui, imputée par les rédacteurs du rapport à l’actuel patron de la police Abdellatif Hammouchi alors qu’il n’occupait pas à ce poste au moment des faits.

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Ce passage figurait parmi trois cas illustrant les failles de ce rapport, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié dans le sillage de la convocation de l’ambassadeur des États-Unis Dwight L. Bush. «Selon le rapport du département d’État américain, le 29 juin, un tribunal de Casablanca a condamné Hamid Mahdaoui, rédacteur en chef du site Web d’informations Badil, à une peine de quatre mois de prison avec sursis, pour diffamation du chef de la Direction générale de la sûreté nationale, Abdellatif Hammouchi», cite le communiqué du ministère des AE. «Les faits rapportés par le rapport n’ont fait l’objet d’aucune vérification, démontrant ainsi la négligence, voire la mauvaise foi des rédacteurs. Car M. Hammouchi n’était pas encore en charge de la DGSN au moment des faits allégués contre lui», détaille la même source.

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«Aucune excuse officielle n’a encore été reçue par le Maroc», nuance à Telquel.ma une source autorisée, qui s’interroge aussi sur les deux cas soulevés par le Maroc et qui n’ont pas fait l’objet d’une réaction américaine. Notons que deux jours avant cette position de l’ambassade américaine, le porte-parole du département d’État avait pour sa part maintenu l’intégralité des faits énoncés dans le rapport.

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