Athlétisme : Démantèlement d'un vaste réseau de dopage et arrestation de six personnes

À trois mois des jeux Olympiques d'été qui auront lieu à Rio de Janeiro, au Brésil, six personnes ont été interpellées lors d'une vaste enquête et un réseau de dopage a été démantelé.

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Abdeslam Ahizoune, président de la FRMA Crédit: Yassine Toumi

L’athlétisme marocain en pleine tourmente judiciaire. Les autorités marocaines ont arrêté six personnes suite à une enquête approfondie qui a révélé l’existence d’un réseau de vente de produits dopants, a relayé le 17 mai l’agence Associated Press (AP) citant le porte-parole de la fédération et confirmant une information révélée par le site d’information Medias24. ll s’agit, selon le site, d’un réseau  impliquant des «athlètes de haut niveau, des pharmacies et des cliniques».

Le porte-parole de Fédération royale marocaine de l’athlétisme (FRMA), Mohammed Nouri a expliqué à AP que six personnes ont été arrêtées au cours de l’enquête, mais sans dévoiler leurs identités ou d’autres détails puisque les investigations sont en cours. Il a indiqué que l’enquête a été lancée en 2007, puis rouverte en 2013 pour être reprise cette année encore.

Selon Médias24, qui cite des sources au sein de la Fédération, le directeur de la fédération d’athlétisme Chakib Filali Adib «a alerté les autorités le mois dernier [avril 2016] pour des soupçons de dopage par les athlètes marocains participant aux compétitions nationales et internationales». Ces derniers affirment au portail avoir constaté «une augmentation des cas de dopage parmi les athlètes marocains évoluant aux niveaux national et international». En mars 2016, la Fédération internationale d’athlétisme (Iaaf) a adressé un avertissement au Maroc et à l’Ethiopie dans la lutte antidopage, qui a estimé que «ces deux pays d’Afrique devaient réévaluer leurs programmes de lutte antidopage “de toute urgence”, avec des contrôles supplémentaires durant les compétitions et hors-compétitions.» avait rapporté Reuters.

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Durant l’enquête suite à la plainte de la FRMA, du matériel pour transfusion ainsi que des substances interdites ont été saisis, révélant l’existence d’un «réseau de commerçant et d’intermédiaires» qui exerce en France mais aussi en Italie. Les produits dopants (Deca-Durabolin, Recormon, Ferlixit, Testorapid, Sustamed, Eprex 4000, etc.) ont été découverts suite à des perquisitions effectuées dans les demeures des athlètes épinglés, rapporte la même source.

En novembre 2015, l’affaire de cinq athlètes marocains contrôlés positifs depuis 2010 avait déjà provoqué un début de polémique sur la question du dopage. À trois mois des jeux Olympiques de Rio, la fédération d’athlétisme et les dignitaires du sport marocain remettent aux devant de la scène cette problématique, mais cette fois en révélant l’existence de ce vaste réseau.

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