Le titre en Bourse d’Alliances est une fois de plus suspendu. Cela intervient suite à la demande de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) qui prend effet à partir de ce mardi 10 mai, et ce «en attente de publication d’informations importantes», peut-on lire sur le site de la Bourse de Casablanca. La société immobilière, qui a tenu son conseil d’administration le 9 mai, devrait incessamment publier ses comptes 2015 et communiquer autour de son plan de redressement.

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Il faut rappeler que le 31 mars était le dernier délai accordé aux sociétés cotées pour la publication de leurs résultats financiers annuels pour 2015. Alliances a donc largement dépassé ce délai. Une situation qui a conduit le gendarme de la Bourse à suspendre la cotation du titre le 31 mars. Au cours de cette même journée, le management de la société immobilière avait publié un communiqué où il précisait que «la tenue des conseils d’administration relatifs à l’arrêté des comptes 2015 a été reportée au 10 mai 2016 afin de présenter les comptes clos au 31 décembre 2015 et les projections issues du plan de restructuration. Cela permettra une lecture des résultats 2015 à la lumière des perspectives d’avenir». Alliances a lancé au début de l’année un plan de restructuration qui comporte un certain nombre d’actions, parmi lesquelles figurent, notamment, la mise en place d’une nouvelle gouvernance, la réorganisation du groupe et la réduction de la dette bancaire, sans parler de la liquidation des sociétés EMT. «Ce plan de restructuration mené avec l’accompagnement de conseillers professionnels permettra de donner une meilleure visibilité sur la période 2016-2018», avait alors précisé la société.

Alliances traîne une dette mirobolante de 8,5 milliards de dirhams, et devrait accuser pour l’exercice 2015 une perte abyssale de plus de 1 milliard de dirhams. Selon le DG de la société Ahmed Ammor, l’entreprise a déjà pu réduire sa dette privée de 1,9 milliard de dirhams, estimée en total à 4,5 milliards. Pour ce qui est de la dette bancaire, la direction générale a déjà entamé des discussions avec les institutions bancaires. Pour soulager l’entreprise, Alami Lazreq devrait opérer une augmentation de capital de 300 millions de dirhams, dont la moitié a été déjà été libérée.

La société continuera, néanmoins, de traîner un lourd fardeau financier : la station Lixus. La société a investi 1,4 milliard de dirhams dans une station touristique qui ne tourne pas mais qui génère toujours des frais financiers. Un problème que Alliances cherche à résoudre.