À  l’occasion du Marrakech Air Show, qui se tient en ce moment, le président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas), Hamid Benbrahim Al Andaloussi, a tenu le 28 avril une conférence de presse pour vanter les avantages qu’offre le Maroc aux industriels du secteurs qui s’y implantent. Il a exposé, au gré de ses interventions, les principaux enjeux en la matière, que sont le foncier, la formation et la financement. Alors que les deux premiers sont plutôt assurés (par le Midparc de Casablanca et un institut de formation dédié, l’IMA), qu’en est-il du financement ? Le président du Gimas a ainsi été interpellé sur la création d’un fonds d’investissement spécifique au secteur, qu’il avait évoqué il y a plusieurs mois (les montages ont été présentés il y a un an et demi) mais qui n’a toujours pas été mis sur pied.

Il l’assure, le fonds verra bien le jour. «Nous avons l’accord des institutionnels, on attend l’accord des autres», précise Hamid Benbrahim Al Andaloussi. Autrement dit, des industriels. Puisque ce fonds s’inspirera du français Aerofund, géré par ACE management : financé par l’État (à travers la caisse des dépôts) et les gros industriels (Safran, Airbus, EADS…).

Aussi, d’après lui, la feuille de route initiale va quelque peu changer, étant donné la croissance du secteur. Alors qu’on évoquait au début une enveloppe de 60 millions d’euros (658 millions de dirhams environ), le montant sera «plus ambitieux», assure le président du Gimas. Cet outil financier est censé accompagner les PME, qui peinent à trouver des financements classiques auprès des banques.

L’aéronautique peut déjà profiter du fonds de développement industriel (3 milliards de dirhams annuels tous secteurs confondus). Aujourd’hui, le secteur emploie 11 500 personnes au Maroc (d’après les derniers chiffres dévoilés par le Gimas) et compte cent entreprises. Objectif fixé pour l’an 2020 : 35 000 emplois et 200 entreprises. Rappelons que l’aéronautique génère 16 milliards de dirhams à l’export.