L’économie marocaine fait grise mine. Le HCP (Haut-Commissariat au Plan) a publié le 6 avril une note sur la conjoncture économique du premier trimestre 2016, qui fait état d’une croissance de 1,7 % au premier trimestre 2016, contre 5,2% un trimestre auparavant. En cause, la contraction des activités agricoles après une campagne 2015/2016 exceptionnelle. «La sécheresse, qui se serait étalée sur les mois de novembre et décembre 2015 et janvier 2016 avec des déficits hydriques respectivement de 57%, 94% et 82% par rapport aux normales saisonnières, aurait réduit le potentiel de production des cultures de 17,6%, en comparaison avec la moyenne quinquennale» précise le HCP.
Ce ralentissement est dû également à un léger recul des activités non-agricoles, qui affichent une hausse de 2,5%, au lieu de 3% au dernier trimestre 2015, mais aussi à un léger ralentissement du rythme de croissance de la consommation domestique, qui s’est établie à 3,3%, contre 5% le précédent trimestre.
Pour le prochain trimestre, les chiffres prévus par le HCP ne sont guère meilleurs. L’institution pilotée par Lahlimi prévoit une croissance de 1,5%, au deuxième trimestre 2016, compte-tenu d’une baisse de la valeur ajoutée agricole de 10,9%, l’économie nationale.
Cette note sur la conjoncture du HCP vient confirmer les chiffres alarmants sur l’économie marocaine exposés par Abdellatif Jouahri, gouverneur de la banque centrale le 2 avril dernier. Il a notamment annoncé un taux de croissance contenu à 1% seulement en 2016.
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