Kamel Daoud est de retour. Après avoir annoncé, il y a un mois, vouloir se « reposer du journalisme » suite à une tribune rédigée par des universitaires le taxant d’islamophobie, l’écrivain algérien est rapidement revenu sur sa décision en publiant des chroniques sur le site d’information algérien www.impact24.info.
Dans une tribune publiée le 23 mars dernier et intitulée « Guerres et routines : Bruxelles, Libye, Khelil, et contre le Maroc », le Prix Goncourt du premier roman s’en prend à ce qu’il qualifie de « Guerre tiède avec le Maroc qui insulte le plus notre histoire et notre avenir », commentant ainsi les dernières passes d’armes diplomatiques entre Alger et Rabat.
« Envie de vomir et de changer de peau à chaque lecture d’un article contre-Maroc ou un autre, de l’autre côté, contre-Algérie. Arguments de chiffonniers, insultes, mensonges, diffamations », a-t-il écrit, avant de demander : « Veut-on une guerre, une vraie, pour se fabriquer une union sacrée ? Veut-on une misère et des morts ? Que veut-on encore après avoir fabriqué un mur entre les deux équipes, fermé une frontière et ouvert des égouts d’insultes ? Où va-t-on avec le Maroc et cet esprit anti-marocain plébéien et très populiste ?».
Manifestement affecté par les perpétuelles bisbilles entre les deux voisins, le chroniqueur pointe du doigt les responsabilités de la presse algérienne et des journaux marocains : « C’est une insulte faite à notre histoire et le fait que des journaux marocains y cèdent, ne justifie en rien nos haines et nos campagnes. Cela ne doit pas justifier de reprendre l’insulte ». Daoud termine son article en tirant la sonnette d’alarme : « Nous sommes en train de fabriquer, avec les enfants remontés d’aujourd’hui, les troupes qui feront la guerre du jour au lendemain ».
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