Benkirane : « Le Maroc n'a aucune animosité à l'égard de Ban Ki-moon »

Le chef du gouvernement affirme le 17 mars que « le Maroc est attaché à son Sahara et à son intégrité territoriale (et que) c’est une question de vie ou de mort. »

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Lors du Conseil du gouvernement tenu le 17 mars, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane est revenu sur les propos du secrétaire général des Nations-Unies ainsi que sur les deux manifestations organisées respectivement à Rabat et à Laâyoune«Nous n’entretenons aucune animosité à l’égard de M. Ban Ki-Moon ou des Nations Unies, mais en même temps nous réaffirmons notre attachement à notre Sahara et notre droit naturel sur cette terre, ainsi que notre droit à protéger nos fils dans cette région et à rapatrier nos fils se trouvant sous l’emprise algérienne », déclare Benkirane, cité par MAP.

Le chef du gouvernement revient également sur « la colère » exprimée par Ban Ki-Moon suite aux deux manifestations organisées en réponse aux propos exprimés par ce dernier. « Il parait que Ban Ki-Moon n’a pas apprécié la sortie des Marocains en nombre et de cette façon (Marche de Rabat). Mais les propos proférés par Ban Ki-Moon volontairement ou par imprudence, ont suscité la colère d’un peuple tout entier, lui qui dirige une organisation rassemblant des peuples et des Nations », explique le Chef du Gouvernement, précisant que « le peu que l’on puisse demander à un SG de l’ONU, c’est de veiller à ne pas mette en colère les peuples de cette manière et de reconnaître leur droit à s’exprimer ».

« Une catégorie de personnes ne jouit pas de la liberté et se trouve sous l’emprise d’un État qui a causé des torts à ses propres citoyens avant de les causer aux autres. Nous demandons à Ban Ki-moon d’orienter ses efforts en vue de résoudre les problèmes se trouvant de l’autre côté (…). Nos frères algériens doivent revenir à la raison», ajoute-t-il.

Le Chef du Gouvernement s’est arrêté sur la session extraordinaire des deux Chambres du Parlement consacrée à cette question. « Cette session a été l’expression d’un mécontentement envers les propos partiaux et inopportuns du Secrétaire général de l’ONU, surtout que M. Ban Ki-Moon, qui était en visite en Algérie et à Tindouf, devait attendre qu’il se rende au Maroc pour pouvoir avoir une vue complète de la situation », affirme-t-il.

Évoquant la marche de Rabat, il a souligné : « nous étions surpris de l’enthousiasme des Marocains venus des quatre coins du Royaume pour exprimer leur rejet de cette approche (du SG de l’ONU)» et de noter que « leur nombre a dépassé toutes les prévisions malgré le fait qu’il n’y avait aucune organisation ou préparatifs au préalable. Les Marocains sont venus spontanément par millions et se sont auto-organisés et marchés pour manifester ».

Cette manifestation a mis en évidence au monde entier que cette cause n’est pas uniquement une question d’État ou de gouvernement, c’est une question irréversible d’État, de peuple, de Roi, de partis politiques, de syndicats et de forces vives, soutient Benkirane. Et de poursuivre que « le Royaume du Maroc n’a pas besoin de fournir à chaque fois la preuve que cette terre (les provinces du Sud) est la sienne, car elle l’est de par l’Histoire, la Géographie, l’anthropologie et la volonté de ses populations. Cela s’est illustré avec la deuxième marche à Lâayoune qui a vu la participation de près de 200 000 personnes avec la même spontanéité ayant marqué la marche de Rabat.»

Selon Benkirane, les manifestations de Rabat et Lâayoune ont démontré que « le Maroc est attaché à son Sahara et à son intégrité territoriale: c’est une question de vie ou de mort ». 

 

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