Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi a présenté le 2 mars son rapport annuel sur les efforts pour la promotion de la liberté de la presse en 2015. Selon ce ministre, le rapport s’est référé aux critères que préconise l’UNESCO en la matière et qui repose sur cinq axes : la liberté, le pluralisme, l’indépendance, la protection, et l’image de la femme dans les médias.
« Nous avons adopté une approche participative afin de faire évoluer ce domaine, ce qui prouve que le Maroc a une volonté politique de promouvoir la presse », a déclaré le ministre, qui indique que son département a reçu des propositions de la part de plusieurs intervenants de la société civile et des professionnels.
« L’année 2015 a été marquée par l’adoption en Conseil de gouvernement du projet de loi n°13.88 sur la presse et l’édition, et l’adoption par le parlement du projet de loi n°13.90 portant création du Conseil national de la presse en tant qu’instance élue et du projet de loi n 13.89 relatif au statut des journalistes professionnels», a-t-il détaillé.
En ce qui concerne la presse électronique, « l’année écoulée a enregistré la reconnaissance juridique de cette presse et son intégration dans le système de soutien public qu’accorde le ministère aux différents supports médiatiques. Ainsi, le nombre de sites électroniques (reconnus, ndlr) est passé de 0 en 2012 à 254 en 2015 », a relevé El Khalfi. Dans le même cadre, « le nombre des journalistes dans ce secteur ayant obtenu la carte de presse est passé de 46 en 2014 à 98 en 2015″.
Quant aux pressions exercées sur les journalistes, « l’année précédente a été marquée par un recul des cas d’agressions contre les journalistes lors de l’exercice de leur métier, avec 6 cas seulement, contre 13 en 2013 », déclare El Khalifi en se référant à un rapport du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
Sur la représentation de la femme dans les médias, le ministre a indiqué que la législation contient desormais des dispositions interdisant les publicités qui portent atteinte à l’image de la femme.
L’ONG internationale Reporters sans frontières (RSF) classe pour sa part le Maroc au 136e rang sur 197 pays en termes de respect de la liberté de la presse, évoquant un « harcèlement » de la presse indépendante. Le ministère de la communication affirme pour sa part que ce classement ne reflète pas la réalité du secteur au Maroc.
Lire aussi : Report du procès de l’Istiqlalien et patron du syndicat des journalistes Abdellah Bakkali
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer