Le procès d’Abdellah Bakkali, directeur du journal de l’Istiqlal Al Alam et président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), a été reporté au 19 avril 2016, a annoncé le juge lors d’une audience qui s’est déroulée le 1 mars. Le député Istiqlalien est poursuivi par Mohamed Hassad, ministre de l’intérieur pour « diffamation » suite à la publication d’un article dans lequel il dénonce la « corruption » lors des dernières élections de la chambre des conseillers. « C’est un procès purement politique et je ne vois vraiment pas où se situe la diffamation dans ce que j’ai écrit », nous déclare Bakkali.
Le 19 octobre 2015, le journaliste et député istiqlalien avait publié dans Al Alam un article sur de supposées fraudes survenues au cours des dernières élections de la chambre des conseillers. « J’avais tout simplement expliqué que ces élections ont été minées par des affaires de corruption. Des affaires qui impliquent directement certains gouverneurs et walis. Mais je n’ai pointé du doigt aucune personne en particulier » nous explique-t-il.
La matinée, à 10h, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté en guise de soutien à Bakkali. Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, était présent, ainsi que plusieurs membres du bureau politique, ainsi que des militants de la formation. Des avocats, des représentants d’associations des droits de l’Homme mais aussi des journalistes ont aussi exprimé leur soutien au président du Syndicat national de la presse marocaine. « Je signale aussi que plus de 151 avocats m’ont apporté leur soutien pour me défendre » nous confie Abdellah Bakkali.
Le patron d’Al Alam dit « espérer seulement que la justice soit équitable » conclut-il.
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