Apprentissage des langues étrangères: Belmokhtar répond à Benkirane

Rachid Belmokhtar est revenu sur le programme pilote d'apprentissage des langues étrangères et a répondu aux propos d'Abdelilah Benkirane à son égard.

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Rachid Benmokhtar. Crédit: Rachid Tniouni
Rachid Benmokhtar. Crédit: Rachid Tniouni

À l’occasion d’une signature d’une convention relative à la promotion de l’entrepreneuriat social entre l’ambassade des États-Unis et l’ONG Injaz-Al-Maghrib Rabat, le 2 mars, le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Rachid Belmokhtar a évoqué sa réforme sur les langues étrangères et a répondu aux attaques du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane.

Selon l’agence de presse MAP, qui relaye les propos du ministre, « le programme pilote d’apprentissage de l’anglais a été un succès dans certains collèges et sera généralisé graduellement à partir de la prochaine rentrée scolaire. ». Le ministre a également  déploré le fait que les élèves du primaire intègrent le deuxième cycle avec un « faible niveau en français ». « La méthode actuelle d’apprentissage du français dans les collèges n’a pas non plus donné ses fruits, nous avons établi une nouvelle méthodologie et de nouveaux programmes d’apprentissage qui seront lancés dès la prochaine rentrée », a-t-il lancé.

Des propos qui trouvent un écho particulier quand on sait qu’en décembre dernier, Benkirane affirmait devant la Chambre des conseillers, avoir « demandé à Rachid Belmokhtar de retirer sa circulaire stipulant l’enseignement en français de certaines matières scientifiques. » Le chef du gouvernement avait ainsi rabroué son ministre en déclarant « La Francisation de ces matières ne sera pas faite et c’est moi qui ai été nommé chef du gouvernement, pas Rachid Belmokhtar ». Plus récemment, le 27 février, le Chef du gouvernement avait vertement critiqué l’attitude  de son ministre de l’Éducation qui, selon lui, « agit comme s’il était seul au gouvernement et ne [le] consulte pas notamment sur le sujet de la langue d’enseignement»

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Durant son intervention du 2 mars, Rachid Belmokhtar a en outre regretté le manque de formation dans le corps professoral : « Figurez-vous que sur les 130.000 enseignants que compte le ministère, seuls 22.000 sont bilingues ». Et de rappeler que « le programme d’apprentissage lancé en septembre projet fera tout de même la part belle aux langues arabes et amazighes ». De quoi rassurer sans doute, le chef du gouvernement.

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