Pour le moment, 6 000 personnes se sont inscrites sur la plateforme d’enregistrement au statut d’auto-entrepreneur mise en ligne en octobre 2015, a annoncé le ministre délégué en charge des Petites entreprises et de l’Intégration du secteur informel Mamoune Bouhdoud lors d’une conférence sur l’entrepreneuriat africain qui s’est tenue ce 25 février à Casablanca. Plus de la moitié de ces personnes se sont enregistrées rien qu’au mois de janvier. Pour le ministre, qui précise que le dispositif est toujours dans sa phase pilote, ces chiffres « sont extraordinaires ». Et d’ajouter : « l’on visait entre 300 et 400 par mois pour l’opération pilote ». Objectifs qui n’avaient pas été révélés au moment du lancement. Mamoune Bouhdoud ambitionne maintenant 30 000 inscriptions par an. Surprise : 46 % des personnes enregistrées sont des femmes, alors qu’elles ne représentent que 10 % des patrons de PME.
Lire aussi : Le statut d’auto-entrepreneur, c’est quoi?
Le 4 février dernier, le directeur général adjoint de Maroc PME (l’agence chargée de piloter le projet) concédait lors d’une conférence que le décret d’application concernant la couverture maladie de ces entrepreneurs n’était toujours pas sorti. Aux dernières nouvelles, les personnes ne profitent donc pas encore de la CNSS, dont le taux de cotisation n’est pas précisé dans la loi instaurant le nouveau statut. Le texte législatif a été voté en mars 2015. Objectifs : lutter contre l’informel et inciter le développement de entrepreneuriat et l’auto-emploi. Ce statut offre ainsi des avantages fiscaux et des allègements de procédure. Il ne concerne que les activités au chiffre d’affaires limité et les personnes travaillant seules.
Lire aussi : Auto-entrepreneur: ce qui plaît et déplaît dans le nouveau statut
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer