Dans une interview accordée a la chaine de télévision RTL Belgique, publiée mercredi 17 février, le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) Abdelhak Khiame, confie que les deux hommes en fuite Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, accusés d’être en lien direct avec les attentats de Paris, ne se trouvent pas au Maroc, comme certaines rumeurs pouvaient le laisser entendre. Selon lui, « s’ils étaient au Maroc, ils auraient été arrêtés. »
Durant l’interview, Khiame est revenu sur la méthodologie des services de sécurité marocains. Il confie au média belge, « adopter une politique anticipative ». Et d’expliquer : « C’est une politique qui marche très bien parce qu’elle nous a permis, jusqu’à présent de démanteler à peu près 23 ou 24 cellules terroristes.»
Le directeur du BCIJ regrette que certains amalgames soient faits, du fait que beaucoup de terroristes, concernés par les récents attentats en Europe, aient la double nationalité Belgo-marocaine ou Franco-Marocaine : « Le terrorisme n’a pas de nationalité, n’a pas de religion, et je pense qu’au niveau de la Belgique, il faut d’abord bien contrôler les endroits de détention, et bien sûr essayer d’organiser le champ religieux, ne pas laisser ces mosquées naître comme ça dans des garages.»
Abdelhak Khiame avait déjà confié que la capture d’Abdelhamid Abaaoud, coordinateur des attentats de Paris avait été rendu possible grâce à l’aide du Maroc. Lors d’une interview pour Telquel, en septembre dernier, le patron du BCIJ déclarait que les échanges entre son service et ses homologues européens avaient permis de déjouer plusieurs projets d’attentats.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer