Dans un entretien accordé au quotidien Akhbar Al Yaoum, le ministre de la Justice a tenu a défendre le mariage des mineurs qui pourrait augmenter suite à l’approbation par les Parlementaires d’une loi prolongeant de cinq ans la reconnaissance des mariages conclus par fatiha . Dans cette interview, le ministre de la Justice explique que « le mariage des mineures est autorisé dans l’intérêt des ces filles ». Ramid note également que la majorité des cas des mariages de mineures autorisés le sont « pour légaliser les unions de fait conclues par fatiha ».
Le responsable PJDiste, dit comprendre la « bonne volonté » de ceux qui s’opposent fermement au mariage de ces filles mineures, mais, explique que ces dernières « se trouvent dans une situation d’illégalité ; ce qui menace leur intérêt et celui de leurs enfants si elles en ont ». Pour Mustapha Ramid, interdire ces mariages de fait « peut donc créer des problèmes plus graves comme une perte des droits des enfants ainsi que ceux de leurs mères ».
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Répandus aussi dans les grandes villes
Dans cet entretien, le ministre a également rejeté l’idée selon laquelle ces mariages par fatiha sont un phénomène essentiellement rural précisant qu’ils sont également répandus à Rabat ou à Casablanca.
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Il ajoute qu’il y a même deux catégories de personnes qui recourent fréquemment à ce genre de mariage : les Sahraouis qui quittent Tindouf et les « milliers » de migrants marocains qui cherchent des partenaires durant leurs vacances, soit pour les emmener avec eux soit pour les laisser au Maroc où ils pourront leur rendre visite lors de leurs voyages annuels.
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