Bien qu’Alliances ait réussi à négocier sa dette avec les banques, la situation financière du groupe prend du temps à s’améliorer, à tel point que certains sous-traitants attendent d’être payés depuis des mois. C’est le cas de onze petites entreprises ayant travaillé sur le projet Al Maaden, à Marrakech. Leurs patrons et salariés réalisent un sit-in devant les portes du projet immobilier depuis le 4 décembre. Au total, une quarantaine de personnes sont sur place.
« Cela fait un an et demi que EMT bâtiment doit me payer », nous raconte par exemple Abdelouahed Ouakib, patron d’une PME qui a assuré un peu plus d’un an de travaux de plomberie et de climatisation sur le complexe. Pour lui, le plus dur n’est pas d’assurer un salaire à ses employés, mais de payer les fournisseurs. Il a d’ailleurs du commencer à les rémunérer avec son propre argent.
Le projet Al Maaden a été lancé en 2005, lors de la signature d’une convention d’investissement avec l’Etat. En 2008, Alliances a acquis 100 % du projet puis a lancé la première tranche en 2009. A terme, le complexe de 190 hectares doit contenir plus d’une centaine de villas, 224 appartements, 186 ryads, des hôtels et un golf.
La troisième tranche (Médina III) du projet n’est pas terminée. Pour cette phase du chantier, EMT travaux, filiale d’Alliances qui se charge de la construction de ce complexe, n’a pas fait appel aux mêmes sous-traitants. Mais A.Ouakib menace de ne pas les laisser travailler, en laissant leurs fournitures sur place notamment.
Contacté par Telquel.ma, Alliances n’a pas pu répondre dans l’immédiat.
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