Le débat était amorcé, à la faveur d’un rapport du Conseil national des droits humains (CNDH) ouvrant la voie à l’égalité dans l’héritage. Mais les discussions, un temps houleuses il y a quelques semaines, n’ont pas débouché (encore?) sur des décisions ou l’ouverture d’un chantier de réforme. Florilège des réaction les plus importantes :
Ils sont contre
Le PJD avait rendu sa position officielle le 22 octobre, en jugeant « irresponsable » la décision de Driss El Yazami. Benkirane de son côté avait demandé dans une interview sur Médi1TV à Driss El Yazami de retirer urgemment son rapport. Le PJD pense que le CNDH provoque une « polémique stérile »dans le mesure où des « versets coraniques » encadrent la loi sur l’héritage.
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Le secrétaire général du parti L’Istiqlal, Hamid Chabat avait déclaré le 25 octobre que l’on ne peut pas « s’opposer aux instructions de Dieu et de son prophète ». Hamid Chabat a estimé que la recommandation du CNDH n’intéresse pas les Marocains et n’est pas dans leurs priorités.
Le Mouvement populaire s’est exprimé aussi contre la proposition du CNDH. Mohand Laenser, le secrétaire général de la formation, a aussi expliqué qu’il ne peut y avoir un « Ijtihad avec un texte coranique » qui précise déjà la législation de l’héritage.
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Ils sont pour… le « débat »
Dans un communiqué publié le 24 octobre 2015, le PAM a pris la défense du CNDH en disant que « le conseil est une institution constitutionnelle qui n’a fait que son travail, et elle a le droit dans le cadre de ses prérogatives de publier des rapports pour des discussions calmes et objectives ». Le PAM a également appelé à lancer des débats dans les espaces publics à propos du rapport du CNDH.
Le bureau politique de l’USFP avait de son coté encensé le rapport du CNDH dans un communiqué publié le 22 octobre. Le Premier secrétaire Driss Lachgar a demandé « un débat calme, sérieux et responsable » sur la question.
L’UC (Union constitutionnelle) s’est prononcée en faveur du rapport du CNDH. Son communiqué publié le vendredi 30 octobre condamne toute forme de dogmatisme et de fermeture au débat, et dénonce l’ « écran de fumée » autour de la question délicate de l’héritage, dans l’objectif de masquer l’ensemble des autres recommandations du document. L’UC « appelle à l’ouverture d’un débat national serein et constructif, et considère que le choix, de plusieurs de nos compatriotes, d’opter pour un mode civil de partage de l’héritage, doit être entendu ».
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Enfin, Le PPS a appelé samedi 31 Octobre a encourager « l’Ijtihad » avec une approche prenant en considération les acquis des droits de la femme, et les spécificités nationales. Nabil Benabdellah secrétaire général du parti, a déclaré dans une interview avec TelQuel (N691) que « le PPS s’exprime clairement y compris en matière d’héritage, en faveur de l’égalité entre la femme et l’homme ».
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