Un « dépassement de l’institution de la commanderie des croyants », et du « discours royal ». Le Parti de la justice et du développement (PJD), qui conduit la coalition gouvernementale, n’a pas de qualificatifs suffisamment forts pour dénoncer la proposition du Conseil national des droits humains (CNDH), qui penche pour l’égalité dans l’héritage.
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Dans un communiqué rendu public le 22 octobre, le PJD rend sa position officielle, à l’issue d’une réunion de son secrétariat général. La proposition du CNDH « appelle à amender la moudawana afin de donner des droits équivalents aux hommes et aux femmes en terme d’héritage !!! » (sic), peut-on lire dans le communiqué qui fustige une « décision irresponsable ».
Pour le PJD, la proposition de l’instance nationale chargée des droits humains est une « violation flagrante » de la constitution et notamment l’article 19 qui « encadre l’égalité homme femme par les constantes religieuses et nationales » du Maroc.
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Le PJD mentionne aussi un discours royal datant de 2003, et dans lequel le souverain déclare qu’il « ne peut rendre licite ce que Dieu a interdit ou considéré comme haram ce que Dieu a autorisé », poursuit le communiqué qui cite le discours.
Enfin, pour les membres dirigeants du PJD, cette proposition ouvre la voie à une « polémique stérile » dans la mesure où des « versets coraniques » encadrent strictement le partage de l’héritage.
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