Suite à l’agression des 3 touristes, le débat sur l’insécurité refait surface à Fés. Retour en cinq points sur un problème qui ronge la capitale spirituelle.
Les commerçants en doute
Après l’agression des touristes allemands, les manifestations d’associations professionnelles et de représentants de la société civile se sont multipliées dans l’ancienne médina de Fès. Les commerçants et les artisans craignent que l’agression récente de trois touristes allemands causent une baisse de la fréquentation touristique dans la ville spirituelle. Selon Driss Abelhab, président de l’association Asyab, le sentiment d’insécurité qui plane sur la ville est la responsabilité « de tous ». Le responsable de cette association locale juge qu’une communication plus accentuée avec les jeunes doit être mise en place.
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Les chiffres sont alarmants
En 2013 et 2014, Fès était la ville du royaume ayant le taux de criminalité le plus important Au mois de juillet 2015, sept meurtres ont été commis dans la capitale spirituelle. Selon la DGSN 1 757 suspects ont été arrêtés entre le 20 octobre et le 2 novembre.
Une « ceinture de la misére autour de la ville »
Fès est encerclée par une vingtaine de quartiers marginaux. De tous les cotés, sur les frontières de la ville se situent des banlieues appauvries et non-sécurisées. Des secteurs comme le 45, Aouint El Hajjaj et Jnanat sont considérés comme dangereux et les taxis hésitent à s’y aventurer une fois le soleil couché. Ces quartiers ont été qualifiés de « ceinture de la misère » par l’ancien maire de la ville, Hamid Chabat. Les logements situés dans ces zones périphériques ont été construits au lendemain du soulèvement populaire du 14 décembre 1990.
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