Suite à la marche de soutien aux palestiniens le 25 octobre dans laquelle une mise en scène a été qualifiée d’anti-juive par des militants, une pétition pour la condamnation des appels au crime contre les Juifs au Maroc a été mise en ligne et a recueilli jusqu’à présent 6700 signatures.

Le collectif, créateur de cette pétition, est en train de constituer un dossier pour connaître qui se cache derrière cette mise en scène pour pouvoir les poursuivre en justice. « Nous ne savons pas encore qui est derrière cette mise en scène macabre mais nous voulons que la loi marocaine soit respectée, surtout que la nouvelle mouture du code pénal comporte des sanctions pour ceux qui incitent à la haine », nous explique Mouna Izeddine, une des membres du collectif composé d’activistes marocains de confessions juive et musulmane.  Ce collectif souhaite également agir dans le long terme à travers l’organisation d’actions (conférences, rencontres) de rapprochement entre les Juifs et les Marocains.

A noter que cette pétition lancée tout juste après la marche par ce collectif, et qui comporte des signataires comme le militant Ahmed Assid et l’écrivaine marocaine Nicole Elgrissi, a suscité l’indignation de certaines personnalités de la société civile. Le militant marocain Sion Assidon avait critiqué cette pétition et s’est dit en droit de poser des questions sur les initiateurs de celle-ci, les accusant de vouloir installer un climat de psychose chez les juifs marocains.

Lire aussi : Sion Assidon: « Certains veulent créer une psychose parmi les Marocains juifs »

« Quand Assidon dit qu’il n y a aucun Juif qui porte cette tenue (ndlr: celle que l’on voit dans la mise en scène), il n’a qu’à voir les rabbins marocains qui ne sont guère des colons extrémistes », estime Mouna Izeddine, responsable de la pétition.

Selon elle,  « les accusations de ce militant sont infondées et graves (…) cette pétition ne vise pas à créer une psychose chez les juifs marocains pour les pousser à quitter leur pays ». Bien au contraire, la militante et journaliste précise que « depuis 15 ans, [elle] travaille pour valoriser le patrimoine judéo-marocain et à défendre les minorités et les croyances religieuses ».