Dimanche 1er novembre, la député écologiste Zoé Genot, le socialiste Jamal Ikazban et le membre du Parti du Travail de Belgique (PTB) Youssef Handichi, ont débuté une grève de la faim symbolique de 24 heures en se joignant aux soutiens d’Ali Aarrass devant le Service Public Fédéral, l’équivalent de notre ministère des Affaires étrangères, à Bruxelles, selon un information rapportée par la chaîne RTBF.
Dans la vidéo partagée par la RTBF, Zoé Genot, députée gréviste explique que le désintérêt pour cette affaire, du ministre des Affaires étrangères Belge, Didier Reynders est « clairement un message envoyé au pouvoir marocain, pour leur donner un permis de torturer, d’infliger des mauvais traitements». De son côté, le député socialiste Jamal Ikazban estime qu’il y a «des citoyens de seconde zone, en Belgique», mettant en avant la problématique de la double-nationalité. « Ce cas pose question et un débat doit être mené.» rajoute-t-il.
Pour rappel, le Belgo-marocain Ali Aarras a été condamné en 2012 en appel à 12 années de prison pour « utilisation illégale d’armes et appartenance à un groupe ayant l’intention de commettre des actes terroristes.» Des faits qu’il réfute, affirmant avoir été victime de torture. Il est entré en grève de la faim le 27 août dernier. Début octobre, une vidéo datant de 2012 ressurgeait, montrant Ali Aarras ayant du mal à se lever, avec des traces de contusions sur le corps. Une vidéo qualifiée à l’époque «d’odieuse tromperie» par l’Administration des prisons marocaines. «L’enregistrement en question, d’après son contenu même, trahit la mauvaise foi de ce détenu et son intention de se donner à voir en victime de torture, de tromper ainsi l’opinion publique et de nuire à l’image de la DGAPR, alors qu’en réalité il bénéficie des mêmes droits que les autres détenus, et ne fait l’objet d’aucun mauvais traitement.» justifiait ainsi la Délégation Générale à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR).
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Qui plus est, l’administration pénitentiaire avait également souligné qu’Ali Aarras était suspecté de « simuler » sa grève de la faim : « Nul doute que sa prétention d’observer une grève de la faim n’est qu’un procédé pour exercer la pression sur l’administration pour obtenir des privilèges illégaux, d’une part, et d’induire l’opinion publique en erreur de l’autre » expliquait le 21 octobre dernier, la DGAPR.
Si la grève de la faim des députés est assez anecdotique, car elle ne dure que 24h, le comité « Free Ali« , créé en soutien à Ali Aarras, compte bel et bien poursuivre son action. Justifiant leur manifestation devant le SPF des Affaires étrangères, Ismael Bellali, membre du comité, estime que ce genre d’action est nécessaire pour « dénoncer des atrocités que certains commettent envers d’autres » .
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