Le nouvel aéroport de Marrakech devrait sans doute être construit grâce à un partenariat public-privé (PPP). C’est ce qu’il ressort en tous cas de l’appel d’offres publié le 22 septembre en appelant à une évaluation préalable du projet.

L’Office national des aéroports (ONDA) demande ainsi au cabinet de conseil de conclure si le contrat de PPP est bien la solution la plus pertinente. Mais même si le choix du PPP est confirmé, le cabinet devra se prononcer sur l’intérêt de placer les deux aéroports sous l’exploitation du même futur partenaire privé. Au cabinet aussi de lister les prestations de service public qui pourront être réalisées par cette entreprise, et de proposer des montages financiers et des modes de financement permettant d’assurer la soutenabilité budgétaire du projet et un partage des risques optimal entre les différents acteurs. Bien sûr, le contrôle de la navigation et l’acquisition du foncier et les travaux aux alentours du site (accès terrestres…) reviendraient toujours à l’État.

Pour le moment, Marrakech n’est dotée que d’un aéroport, le deuxième plus important du royaume : Marrakech Menara. Mais cette structure pose des problèmes de capacités (des extensions sont déjà en cours, mais de nouvelles sont impossibles), de nuisances sonores pour les riverains, de congestion des voies d’accès à l’aéroport à moyen terme, et doit fonctionner avec la présence prépondérante de l’armée (la base militaire des FAR occupe 80 % de la surface, les vols de l’école militaire sont réguliers…). Aussi, face au développement des compagnies low cost, l’aéroport n’a plus de place pour accueillir les activités de fret aérien. La construction du nouvel aéroport devrait résoudre ces problèmes.

Il a déjà été tranché qu’il sera situé à Sidi Zouine (à 40 kilomètres de Marrakech), sur un site qui a pour principaux atouts sa proximité avec l’autoroute d’Agadir et la ligne ferroviaire et le grand espace permettant de construire deux pistes.

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