Dans le cadre de la COP21, la conférence internationale sur le climat qui aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre, les pays partis prenantes étaient invités à présenter leurs engagements nationaux pour contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique. Ces engagements, baptisés INDC (Intended Nationally Determined Contributions) sont un nouvel outil instauré par la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques.
Le 3 juin 2015, le Maroc publiait ses engagements, ces fameux INDC. La contribution du royaume formule un objectif national de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 13 % en 2030, par rapport à un scénario sans mesures supplémentaires. Cet objectif pourrait s’élever jusqu’à 32 % sous réserve d’un appui financier international. Le Maroc était alors le 38e pays à présenter sa contribution, la première d’un pays membre du groupe de négociation réunissant les pays arabes et la deuxième d’un pays africain, après celle du Gabon.
L’objectif des INDC est de contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2 °C d’ici à 2100. Ce plafond fait l’objet d’un accord conclu en 2010 sous l’égide des Nations unies. Cependant, les différents projets nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne suffiront pas en l’état à contenir le réchauffement climatique sous le seuil des 2 °C d’ici la fin du siècle, selon une étude des chercheurs européens du Climate Action Tracker (CAT) publiée le 2 septembre.
Cet organisme regroupant quatre organisations européennes de recherches sur le climat a passé en revue les contributions nationales que quinze pays ont transmises à l’ONU. L’étude du CAT affirme que l’addition de ces efforts nationaux annoncés ne suffira pas à limiter à 2 °C le réchauffement des températures moyennes mondiales par rapport au niveau préindustriel. Les contributions de sept pays (Australie, Canada, Corée du Sud, Japon, Nouvelle-Zélande, Singapour et Russie) sont jugées « inadéquates ». Six autres sont jugées « moyennes » (Chine, États-Unis, Mexique, Norvège, Suisse et Union européenne). Seules les contributions présentées par le Maroc sont jugées « suffisantes », avec celles de l’Éthiopie et du Costa Rica.
L’étude ne précise pas si les ambitieuses contributions du Maroc sont en passe d’être effectivement réalisées. Mais il s’agit d’ores et déjà d’un bon point pour le royaume qui accueillera la COP 22 en 2016.
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