Plus de 40% des têtes de liste PJD aux élections regionales ont des diplômes supérieurs

Pour les régionales, le PJD joue sur ses hauts cadres « afin d’offrir le meilleur aux citoyens ».

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La commission centrale des élections du parti de la justice et du développement (PJD) vient de publier une infographie relative au dernier diplôme obtenu par les têtes de listes du parti de la lampe pour les élections régionales.

46% des têtes de liste du parti d’Abdelilah Benkirane ont obtenu une licence, 20% sont parvenus a décrocher un doctorat tandis que 24% d’entre eux se sont vus remettre un diplôme d’études supérieures approfondies (DEA). 6% de ces candidats ont un diplôme d’études universitaires générales (DEUG équivalent d’un bac +2). Seulement 4% des candidats du PJD n’ont décroché que le baccalauréat.

Avocats, universitaires ou hommes d’affaires

« Si nous avons publié cette étude et décidé de mettre des candidats diplômés, c’est pour montrer notre intérêt pour ces élections. Nous devons offrir le meilleur aux citoyens en proposant des cadres dignes de confiance et experts dans différents domaines », nous confie Abdelali Hamieddine, membre du secrétariat général du PJD et candidat dans la région Rabat-Salé-Kénitra.

Sur la nature de la profession des candidats, il affirme qu’ils sont « soit avocats, médecins, ingénieurs ou professeurs universitaires. Ceux qui sont titulaires d’un baccalauréat sont pour la plupart des hommes d’affaires et, malgré le fait qu’ils n’aient pas atteint le cycle supérieur, ils connaissent la réalité du terrain ».

Hamieddine précise que « contrairement à d‘autres partis qui choisissent de mettre en avant des candidats qui ont de l’argent, le PJD privilégie la compétence intellectuelle de ses membres qui sauraient garder sa réputation intacte ».

 

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  • « et, malgré le fait qu’ils n’aient pas atteint le cycle supérieur, ils connaissent la réalité du terrain ». » fin de citation.
    Être titulaire d’un diplôme universitaire n’est pas souvent synonyme de connaissance de la réalité du terrain. Parfois même c’est tout à fait le contraire qui peut s’observer : le fait d’être longtemps absorbé par les études supérieures contribue à vous rendre totalement étranger par rapport à cette réalité. En revanche, beaucoup « d’intellectuels » se voient obligés de se faire guidés par des « illettrés » dans les labyrinthes et dédales de la réalité vécues « tel quel » sans fioritures théoriques souvent en déphasage avec le réel. Ceci n’est pas une apologie de l’analphabétisme mais juste une manière de souligner l’inanité de beaucoup de nos études supérieures et leur inadéquation par rapport aux compétences exigées par la réalité du terrain …justement.