L’interpellation des deux journalistes Eric Laurent et Catherine Graciet pour tentative de chantage et tentative d’extorsion de fonds du roi Mohammed VI a eu l’effet d’une bombe dans l’espace médiatique.
Seulement deux heures après les révélations de la station de radio RTL, le journaliste Christian Combaz, un proche d’Eric Laurent, émet des doutes sur les informations divulguées par la station de radio. « Pour avoir travaillé avec le très courtois Eric Laurent chez Flammarion, j’ai quelques difficultés à croire que le scénario décrit par la presse ce jeudi 27 août soit tout à fait conforme à ce qui s’est passé » peut-on lire sur le site personnel du journaliste.
Christian Combaz ne s’arrête pas à la mise en cause des informations rapportées par la presse, mais va jusqu’à parler d’un coup monté « Selon la plupart des dépêches en effet, le journaliste et sa collaboratrice auraient réclamé un rendez-vous pour dire au cabinet du roi. ‘ Faites attention, nous avons là un livre qui comporte une poignée de révélations compromettantes, et nous voudrions de l’argent pour ne pas le publier ‘. C’est curieux, mais ça sent le montage dès les premières étapes du récit » théorise Combaz. Seulement ce dernier n’apporte aucun élément pour étayer sa thèse, alors que l’avocat du Maroc lui, affirme que le justice française à toutes les preuves qui accablent les deux journalistes.
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Un autre journaliste français, cette fois-ci proche de Catherine Graciet, est choqué : « Je vois Catherine régulièrement et je savais qu’elle avait ce projet de livre. Quand on la connaît, ça paraît sidérant. C’est une journaliste indépendante, rigoureuse » a déclaré Nicolas Beau au journal Le Monde. Beau, qui a coécrit un ouvrage intitulé Tunisie La régente de Carthage : main basse sur la Tunisie a fait part à l’AFP de sa surprise suite à l’interpellation de la journaliste : « Si les faits sont avérés c’est très surprenant de la part de Catherine. Elle n’a pas le profil pour ce type de délit »
Un autre journaliste, Marocain cette fois, Omar Brouksy est aussi sous le choc. «Nous sommes sous le choc, et jusqu’à ce que l’on en sache plus, c’est la présomption d’innocence qui s’applique » a-t-il déclaré au journal Le Monde.
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