Plusieurs organismes de la société civile viennent de se rassembler pour lutter contre les interdictions qu’elles subissent. Cette nouvelle entité appelée Le réseau des associations victimes d’interdiction (RAVI) appelle de ses vœux un arrêt des interdictions des activités de plusieurs associations qui couvrent la période allant de janvier 2014 à juillet 2015. Le RAVI se composent de plusieurs association dont la Ligue marocaine de défense des droits de l’homme, Amnesty International-Maroc, Association Racines, Transparency-Maroc, Attac-Maroc et l’AMDH.
Le réseau explique que cette «campagne» s’est intensifiée suite aux «propos irresponsables tenus par le ministre de l’Intérieur au Parlement le 15 juillet 2014 et qui ont été suivis d’une série de restrictions et d’interdictions visant plusieurs associations». Le ministre avait accusé le mouvement de défense des droits de l’homme d’être à la solde d’agendas politiques étrangers et qui entrave l’action anti-terroriste de l’Etat.
«Rien n’a changé»
Le RAVI se plaint ainsi de la répression contre le droit d’association et de réunion pacifique. Il déplore que «trois années après l’adoption de la Constitution, rien n’a globalement changé» et que «contrairement au discours véhiculé par les médias officiels « contrôlés », la situation des droits de l’homme au Maroc est en régression». Il invite l’Etat à accompagner au niveau national, les dispositions des conventions internationales ratifiées par le Maroc.
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Car, explique-t-il, «Malgré les dispositions constitutionnelles relatives au respect des droits de l’homme, nous constatons aujourd’hui que non seulement le citoyen ordinaire est visé par la répression de l’Etat, mais aussi les associations».
Cet « harcèlement» que subisent les associations du réseaux «emprunte plusieurs voies pour interdire aux associations l’accès aux salles publiques, afin d’organiser leurs assemblées générales, renouveler leurs bureaux de sections ou d’en créer de nouvelles» explique un communiqué du réseaux distribué à la presse. Ensuite, le RAVI regrette que « les autorités refusent la réception des dossiers d’associations nouvellement créées. Et lorsqu’il lui arrive d’accepter ces dossiers, ces mêmes autorités refusent de délivrer le récépissé légal provisoire ou définitif».
150 violations au droit de réunion
Afin de lutter contre l’action du ministère de l’intérieur à qui le RAVI attribue 150 violations au droit de réunion et 50 atteintes au droit d’organisation, le réseau a mène un plaidoyer auprès de plusieurs responsable nationaux et internationaux. Parmi eux, le président de l’AMDH, le ministre de la justice et des libertés, le ministre des relations avec le parlement et la société civile ainsi qu’à plusieurs rapporteurs spéciaux de l’ONU.
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