Bank Al Maghrib (BAM) consacre une partie de son rapport annuel 2014 sur la supervision bancaire aux crédits accordés aux ménages, dont l’encours est de 283 milliards de dirhams. Le niveau d’endettement moyen par ménage continue d’augmenter pour s’établir à 38 600 dirhams. D’après l’enquête de la BAM, les banques assurent que, notamment poussées par la concurrence, elles ont allégé les conditions d’octroi de crédit aux ménages.
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En 2014, cette activité bancaire a surtout été tirée par la hausse des prêts immobiliers (+12 %), plus que celle des prêts à la consommation. Le taux d’intérêt du crédit à l’habitat était de 5,41 % et le montant moyen de ce crédit de 336 000 dirhams. L’encours des crédits habitation aux taux variables continue de diminuer. La plupart contractent un prêt immobilier après leurs 40 ans. Les personnes aux bas revenus restent toujours celles qui ont le plus recours à ce crédit.
Des crédits conso pour les plus pauvres
Les crédits à la consommation séduisent surtout les plus de 50 ans et là aussi, encore plus que pour les prêts immobiliers, ce sont les plus pauvres qui contractent ces services. Près de 48 % des dossiers de crédit sont détenus par des personnes disposant d’un revenu inférieur à 4 000 dirhams, contre 45 % en 2013. A l’inverse, les personnes ayant un revenu de plus de 10 000 dirhams ont vu leur part régresser de 2 points. En 2014, les banques ont de nouveau renforcé leurs parts de marché au détriment des sociétés de crédit à la consommation, qui sont au nombre de 16 dans le pays.
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