Et la polémique continue. Le 15 juin, Al Akhbar a rapporté que le film de Nabil Ayouch Much loved avait été diffusé dans l’enceinte de l’École de gouvernance et d’économie de Rabat (alors qu’il est interdit de diffusion au Maroc). Une information reprise par d’autres supports, tels lerelais.ma ou Le360 qui ne cite pas l’école mais écrit que « Nabil Ayouch vient de défier l’interdiction ».
En réalité, il n’en est rien. Le 11 juin dernier, l’École de gouvernance et d’économie de Rabat n’a fait qu’accueillir une conférence sur le thème de la censure et de la liberté d’expression et dont Nabil Ayouch était l’un des trois intervenants. L’événement était organisé par le Club de la conscience politique de l’EGE (un club fondé et dirigé par des étudiants de l’école)
Dans un communiqué, son président regrette cette « vague médiatique mensongère ».
Un responsable de la communication de l’école nous explique d’ailleurs que la conférence devait avoir lieu le lundi et être totalement publique. Mais, face aux 2 000 personnes inscrites à l’événement Facebook, il a été décidé de reporter l’événement au jeudi et de le réserver aux seuls étudiants.
Les journaux cités précédemment ont aussi dit que Nabil Ayouch avait remercié les personnes qui ont diffusé des extraits de son film. Mais il n’en est rien, assure le Club de conscience politique : « Durant son intervention, Nabil Ayouch […] a clairement condamné ces agissements et affirmé avoir déposé plainte contre les pirates s’étant emparés de toutes les scènes filmées et condamne ces fuites comme un vol, une atteinte à sa personne et à son film… ». Entre fausses informations et diffusion d’extraits non intégrés dans la version finale du film, Much loved n’a pas terminé de faire polémique.
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