En un an, on n’a jamais autant parlé de prostitution au Maroc, à en croire le volume des recherches comportant ce mot et réalisées à partir d’adresses IP marocaines sur le moteur de recherches Google, ici mis en forme par Google Trends :
Nabil Ayouch, qui espérait que ce film lance un débat sur ce phénomène de société, y aura déjà un motif de semi-victoire.
Mais c’est aussi sa propre personne qui gagne en exposition médiatique. Réalisateur déjà bien installé dans le paysage culturel marocain, son nom était certes davantage recherché dans Google quand il faisait l’actualité, notamment à partir de mai 2012 et la sortie de son film Les chevaux de Dieu puis en février 2013 avec sa présentation au Festival de Cannes, voire en juillet 2014, en raison vraisemblablement de la publication d’un coup de gueule émouvant contre l’opération militaire israélienne à Gaza. Mais il n’agit là que de frétillements par rapport au déferlement massif de requêtes Google sur son nom enregistré depuis le mois de mai et la polémique autour de Much loved :
Plus fort : la décision de censure prise par le ministre de la Communication le 25 mai a relancé l’intérêt pour Nabil Ayouch et pour Much loved, enrayant ainsi la baisse des recherches sur ces deux requêtes.
Sur le seul critère de l’intérêt des internautes via les recherches Google, pour Nabil Ayouch, la polémique s’est avérée avoir été un élément de consécration personnelle encore plus puissant que l’ascension éclair de Zina Daoudia, à titre d’exemple. Les chiffres de Google Trends depuis janvier 2007 le montrent clairement :
En arabe, les résultats sont relativement semblables. C’est Nabil Ayouch qui connait la plus forte progression. Mais du fait de la polémique autour de Much loved, Loubna Abidar a elle aussi déjà fait oublier celle qui cherche son sac.
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