Dans la soirée du 25 mai, un communiqué du ministère de la Communication est relayé par l’agence de presse MAP. Le texte du département de la Communication indique que le film Much loved, dernière réalisation du cinéaste Nabil Ayouch, est interdit de diffusion au cinéma. Telquel.ma revient avec le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, sur cette décision.

Pourquoi avez-vous décidé d’interdire la diffusion du film Much loved ?

Une équipe du Centre cinématographique marocain (CCM) a vu le film, au Maroc, avant sa projection au Festival de Cannes. Cette équipe s’est ensuite déplacée au Festival pour voir le film une deuxième fois afin de s’assurer qu’il n’était pas diffusable au Maroc. Cette interdiction s’explique car le long-métrage porte atteinte aux valeurs du Maroc et des Marocains, à l’image de la femme marocaine et enfin à l’image du pays.

Qu’est ce qui selon vous porte atteinte à l’image du Maroc dans ce film ?

Le Maroc est présenté dans le film comme un pays de traite humaine. Ce qui est faux. Le ministère et le CCM ont pour devoir de ne pas donner d’autorisation à des films donnant une image fausse du pays.

Cette interdiction n’est-elle pas une atteinte à l’art et à la liberté d’expression ?

Ce film n’a rien à voir avec l’art et la liberté d’expression, qui sont respectés au Maroc. Notre devoir en tant que ministère est de défendre l’image du Maroc. A titre d’exemple, lorsque les citoyens marocains se plaignent de l’image de la représentation des Marocains à l’étranger, c’est au ministère de la Communication de prendre ses responsabilités.

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