Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane était l’un des invités du Forum économique mondial qui s’est tenu en Jordanie du 21 au 23 mai. Durant cet évènement, Abdelilah Benkirane a présenté la feuille de route marocaine, dans un contexte régional en pleine mutation. Interviewé par la journaliste Caroline Faraj de CNN Arabia, le chef du gouvernement est revenu sur plusieurs dossiers en cours.

En ce qui concerne son bilan depuis 2011, Benkirane est revenu sur les axes phares de son gouvernement, mentionnant notamment la libéralisation de l’économie et la redistribution des richesses, notamment auprès des étudiants et des retraités. Sollicité par la journaliste afin d’attribuer une note à son bilan, le chef du gouvernement s’attribue un modeste 6 sur 10, reconnaissant avoir échoué sur le chômage. Alors que la journaliste reprend les chiffres du Haut-commissariat en plan faisant état d’un taux de chômage de 9,9 %, Benkirane prévient : « Je serais heureux si ces chiffres étaient justes, mais je pense que le chiffre réel est plus élevé ». Et de poursuivre, toujours aussi dépité :

Ma réelle inquiétude ne porte pas sur le chiffre, mais sur le fait que nous n’avons pas réussi à venir à bout du chômage. Mon gouvernement et les précédents ont essayé différents moyens sans succès. Les ressources sont bien là, mais les approches adoptées n’ont pas donné leurs fruits jusqu’à présent.

Benkirane estime néanmoins que le Maroc peut atteindre 4,8 % de croissance cette année, contre 2,6 % en 2014. Le chef du gouvernement n’exclut pas que la croissance puisse même atteindre 5 %, se disant « fier d’y avoir contribué, mais les chutes de pluie ont été un don de Dieu ».

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Interrogé sur l’emprisonnement de journalistes et les restrictions de libertés individuelles, le chef du gouvernement rit jaune. « Ceux qui disent ça sont mal informés, irréalistes, voire mal intentionnés. Nous ne savons même pas ce qui est écrit dans les journaux avant de les lire (sic) et la télévision raconte ce qu’elle veut. J’invite quiconque à venir constater l’étendue des libertés au Maroc, elles sont presque sans limites. »

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Dans le cadre du FEM, Abdelilah Benkirane s’est entretenu avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas. Il a également pris part à une réunion sur la sécurité régionale aux côtés de plusieurs présidents et chefs de gouvernement de la zone Mena.