Le président du conseil communal de Tanger, Fouad El Omari (PAM) a fait des déclarations surprenantes qui relancent la polémique sur le cumul des mandats politiques au Maroc. Invité au forum de la MAP le mardi 21 avril, l’élu, qui occupe les différentes fonctions de président du conseil communal de Tanger, député et président de l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC), n’a pas hésité à se qualifier de « parlementaire improductif », se prononçant contre le cumul des mandats.
Il impute sa situation actuelle à la direction de son parti, « qui l’a coopté pour les deux fonctions », celui de maire et député, rapporte le quotidien Le Matin dans son édition du 22 avril. Seule la fonction de président de l’AMPCC relève de son choix personnel, précise le quotidien.
Le PJD change de position sur le cumul des mandats
Le sujet a déjà fait polémique en février dernier lorsque le gouvernement a amendé le projet de loi organique 31-065 sur l’organisation et la gestion des travaux du gouvernement et le statut juridique de ses membres. En effet, l’article 32 de ce texte, qui interdisait le cumul des mandats, a été amendé afin de permettre à un membre du gouvernement de continuer à occuper la fonction de président d’une commune ou d’une collectivité territoriale. Pourtant, en 2011, le PJD, aujourd’hui au gouvernement, était l’un des premiers partis à se positionner contre le cumul des mandats.
La démarche du gouvernement a provoqué la colère des partis de l’opposition. « Cet amendement touche à l’essence même de la démocratie. Et à travers cet amendement, qui est contraire aux rapports de la commission, le gouvernement a fait, à la dernière minute, un pas en arrière pour protéger ses ministres », avait déclaré à la Chambre des représentants Hassan Tariq, député USFP et rapporteur de la Commission de la justice.
Il a raison