Le ministre français des Finances Michel Sapin en déplacement ce lundi 13 avril à Rabat où il a rencontré son homologue Mohamed Boussaïd, a exprimé la volonté de Paris de «renforcer et réorienter cette coopération.» Et d’ajouter « Bien sûr nous avons de grands projets communs, mais nous voulons aussi que les PME puissent travailler davantage» au Maroc, a relevé devant la presse Michel Sapin, au terme de sa visite.
Deux accords, d’un montant total de plus de 40 millions d’euros, ont ainsi été signés en ce sens à l’issue d’un entretien avec Mohamed Boussaïd. Cette «priorité donnée aux PME va permettre de renforcer la présence» française, a également fait valoir Mohamed Boussaïd. L’une de ces deux conventions porte sur un «Fonds de garantie français pour les projets d’acquisition de matériel français par les PME marocaines ou de développement de co-entreprises franco-marocaines».
Paris et Rabat ont aussi pour ambition de développer les partenariats en Afrique, «un continent au potentiel de croissance considérable», a noté Michel Sapin. Les deux ministres ont par ailleurs assuré que la brouille diplomatique de près d’un an n’avait pas affecté de manière sensible la relation économique bilatérale. «Il y a toujours des conséquences quand on n’est pas sur la même ligne dans l’appréciation d’aspects politiques. Mais les sourires n’ont jamais disparu et nous avons eu des rencontres y compris durant cette période, qui a été surmontée», a avancé Michel Sapin. «A aucun moment il n’y a eu rupture. Il y a des canaux qui travaillaient. C’est une parenthèse qui a été refermée», a renchéri le ministre marocain.
Les deux ministres ont rappelé que plus de 750 entreprises françaises disposent de filiales au Maroc. Les secteurs de l’aéronautique, de l’agro-alimentaire ou encore des énergies renouvelables sont perçus comme les plus porteurs. Avec des échanges commerciaux d’un montant de neuf milliards d’euros par an et plus de 40% des Investissements directs étrangers (IDE), la France reste le premier partenaire économique du royaume, malgré une baisse de ses parts de marché lors de la décennie écoulée. Cette place est notamment symbolisée par la présence de la quasi-totalité des grands groupes français du CAC 40.
Avec AFP
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