Encore un Noir désarmé tué par un policier blanc aux Etats-Unis

Une vidéo choquante montre un policier de 73 ans tuer un suspect avec son arme de service alors que ce dernier était immobilisé au sol par un autre membre des forces de l'ordre.

Par

Eric Harris

« Il m’a tiré dessus, il m’a tiré dessus. Oh mon dieu, je perds mon souffle. » Eric Courtney Harris, un Afro-américain de 44 ans, est mort le 2 avril à Tulsa dans l’Oklahoma, succombant au tir mortel d’un officier judiciaire de réserve américain, rapporte le NY Daily News. Ce dernier, Robert Bates, un ancien policier de 73 ans, affirme avoir tiré par erreur, pensant faire usage de son Taser.

Cette nouvelle bavure policière aux États-Unis entre un membre des forces de l’ordre blanc et un suspect noir est passée presque inaperçue jusqu’à la diffusion d’une vidéo de l’interpellation par la police, dimanche 12 avril. On y voit la police poursuivre Eric Harris puis lui ordonner de s’allonger par terre. Robert Bates, qui assiste les policiers en tant que volontaire, intervient alors. Il crie « Taser ! Taser !» avant d’appuyer sur la gâchette de son arme. On entend alors un coup de feu et le policier volontaire s’exclame : « Oh, je lui ai tiré dessus ! Je suis désolé», en laissant tomber son arme à terre.

Le plus choquant ? Alors que Eric Harris, maintenu à terre par trois policiers,  réagit en criant « Il m’a tiré dessus ! Oh mon Dieu» et se plaint « je n’arrive plus à respirer », l’un d’entre eux lui répond « On emmerde ta respiration, ferme-la ».

Eric Harris est mort une heure plus tard. La police voulait l’arrêter dans le cadre d’une enquête sur un trafic de ventes d’armes illégales. Mais aucune arme n’a été retrouvé sur lui le jour de son décès. Selon le journal anglais The Mirror, les autorités n’ont pas prévu d’ouvrir une enquête concernant la mort de cet homme.

Cette vidéo, publiée moins d’une semaine après celle montrant les circonstances de la mort de Walter Scott en Caroline du Sud, abattu de plusieurs balles dans le dos alors qu’il était désarmé, relance la polémique. Une vague d’indignation soulève les réseaux sociaux, notamment avec le hashtag #BlackLivesMatter.

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