Depuis le 26 mars, le Maroc participe, aux côtés de l’Arabie saoudite, aux bombardements visant les positions des rebelles houthistes au Yémen. Un conflit dans lequel sont pris au piège 150 citoyens marocains, encore présents au Yémen, dont huit hommes et 142 femmes et enfants, selon des sources officielles.
Suite à ce constat, plusieurs questions se posent : comment les citoyens marocains sont-ils rapatriés des zones de conflit ? Quelles ont été les mesures prises pour les citoyens marocains au Yémen ? Un nouveau plan a-t-il été mis en place depuis le début des frappes ?
Une décision gouvernementale
La décision d’évacuer des citoyens marocains d’une zone de conflit se prend « au niveau gouvernemental ». Ensuite les représentations diplomatiques marocaines dans les zones de conflit en question se chargent de l’exécution, explique une source diplomatique. Les ambassades ou consulats rentrent alors en contact avec les citoyens marocains qui se sont enregistrés auprès de la représentation diplomatique marocaine.
Les ambassades ou les consulats se chargent de l’évacuation en évaluant les moyens à disposition (avion, autobus, bateau) et en mettant en place un point de rencontre pour les citoyens marocains. Dans certains cas, il se peut que la représentation diplomatique rentre en contact avec les belligérants afin que le moyen d’évacuation ne soit pas attaqué. Parfois, c’est l’armée qui se charge de l’évacuation. Ce fut notamment le cas au Liban en 2006 ou en Côte d’Ivoire (2010-2011) où des avions de l’armée ont pris en charge l’évacuation des Marocains.
Bientôt une solution pour les Marocains pris au piège au Yémen
Qu’en est-il des citoyens marocains installés au Yémen ? Selon une source proche du dossier, l’ambassade du Maroc au Yémen a « pris les mesures visant à sensibiliser la population marocaine » à partir de 2011 et a invité les citoyens qui le souhaitent à faire des demandes de rapatriement. Une deuxième opération de ce type a été initiée en 2013. Ces deux initiatives ont permis, selon la même source, le rapatriement de 200 citoyens marocains.
Notre source signale également que « le rapatriement ne s’est jamais arrêté » et est « entièrement pris en charge par l’Etat ». Toujours selon la même source, les citoyens marocains qui sont toujours sur le territoire yéménite ont généralement des liens familiaux au Yémen, ce qui explique le fait qu’ils ne veulent pas partir et abandonner leur époux. On rappelle néanmoins que les enfants nés d’un parent marocain sont considérés comme Marocains.
Suite au lancement des frappes contre les positions houthistes, une cellule de crise a été mise en place par l’ambassade (toujours ouverte à Sanaa) tandis qu’un bureau des affaires consulaires sera « prochainement » ouvert à Oman, qui dispose d’une frontière ouverte avec le Yémen, assure notre source.
Lire aussi : Une délégation marocaine au secours des Marocains en Libye
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer