Alors que Ryad a annoncé que le Maroc faisait partie de la coalition intervenant au Yémen contre les rebelles chiites, le royaume nuance et indique « être aux côtés de l’Arabie saoudite » qui dirige les frappes.
Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié le 26 mars et relayé par l’agence de presse MAP, le Maroc affirme « être aux côtés de l’Arabie saoudite » dans le cadre de la participation du royaume wahhabite à une intervention militaire au Yémen, en soutien au président yéménite Abd Rabbo Mansour Had.
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Le royaume a également affirmé son « appui à préserver la légitimité au Yémen ». On notera toutefois que le communiqué relayé par la MAP ne fait mention d’aucun soutien militaire tandis que l’agence de presse saoudienne SPA rapporte que le Maroc est volontaire pour participer à cette opération. Le site de la chaîne d’information Al Jazeera mentionne la participation de six avions marocains à cette opération. Il faut également rappeler que le Maroc participe, sous le commandement des Émirats arabes unis, à des frappes de la coalition internationale contre Daech.
L’Arabie saoudite a initié le bombardement de positions de rebelles chiites Houthis, soutenus par l’Iran, afin de soutenir le chef d’État yéménite. Cette opération a mobilisé, selon la chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya, 150 000 militaires et 10 avions de combats saoudiens tandis que les Émirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat, Bahreïn et Koweït 15 appareils chacun et le Qatar 10. En plus de ces pays du Golfe voisins du Yémen, l’action mobilise d’autres alliés de l’Arabie saoudite comme l’Égypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et donc, selon Ryad, le Maroc.
En 2011, le Conseil de coopération du Golfe (CCG), au sein duquel figurent une grande partie des pays impliqués dans ces bombardements, avait proposé au Maroc de rejoindre cette organisation. Le royaume n’a pas rejoint le CCG mais a obtenu une aide de cinq milliards de dollars de la part du Conseil.
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