Le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) est officiellement en activité, il a été inauguré ce vendredi matin à Salé en présence de plusieurs ministres, confirme une source sécuritaire à Telquel.ma.
Ce nouveau service, qui relève de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), doit «renforcer les efforts» du Maroc dans la lutte contre «toutes les formes d’extrémisme, de trafic d’armes et de stupéfiants», a déclaré le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad, cité par MAP. Sa création intervient «dans une conjoncture marquée par la recrudescence des actes terroristes à travers le monde», a ajouté le patron de la DGST, Abdellatif Hammouchi, cité par la même source.
Le BCIJ est chargé de traiter, sous la supervision du ministère public, les crimes et délits prévus par l’article 108 du Code de procédure pénale, nous explique notre source. Il doit donc, comme le FBI américain, lutter contre le grand banditisme, le trafic de stupéfiants ou d’armes, le terrorisme et les atteintes à la sûreté de l’Etat mais aussi contre la falsification de monnaie ou les enlèvements.
Des brigades régionales devraient être créées. Et selon le site d’informations arabophone Goud, le BCIJ sera dirigé par Abdelhak Khiam, ancien patron de la BNPJ, Brigade nationale de la police judiciaire.
L’annonce de la création de cette nouvelle structure intervient deux jours après l’attaque revendiquée par le groupe terroriste État islamique (EI) du musée du Bardo à Tunis qui a coûté la vie à 21 personnes. Le Maroc, à travers le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, a qualifié cet attentat de «drame incommensurable» qui va avoir un impact sur «l’ensemble de la région».