Après avoir reçu les dossiers de candidature des trois opérateurs (Maroc Telecom, Méditel, et Inwi) pour l’octroi de licences 4G, l’ANRT a procédé à leur évaluation. Suite à cette dernière, les trois dossiers de candidature déposés ont été notés sur 100, « sur la base des engagements des candidats en matière de déploiement d’infrastructures, de couverture, de qualité de service, de diversité et d’attractivité des offres, de la cohérence du plan d’affaires et de la stratégie envisagée ainsi que de leurs offres financières », indique un communiqué de l’ANRT, ce mercredi 18 mars. Ainsi, Wana Corporate a obtenu la plus forte note (82/100), suivi de Maroc Télécom (81/100) et Méditel (80/100), a précisé l’ANRT.
De même, sur la base des offres financières qu’ils ont faites, les trois opérateurs ont été déclarés « attributaires provisoires des trois licences (A, B, C) ». Maroc Telecom s’est ainsi vu attribuer la licence B pour une contrepartie financière de 1 milliard de dirhams, tandis que Wana a hérité de la licence C pour 503 millions de dirhams et Méditel de la licence A pour 500,4 millions de dirhams.
Cependant, la société dirigée par Abdeslam Ahizoune, en proposant une contrepartie financière d’1 milliard de dirhams pour la licence B (comme l’indique le tableau ci-dessous) a misé jusqu’à 500 millions de dirhams de plus que ses concurrents et de plus que le prix de réserve minimum demandé par licence (500 millions de dirhams). Pourquoi ?
Avoir une meilleure qualité de signal et économiser
Deux raisons expliquent pourquoi Maroc Telecom a choisi de payer 500 millions de dirhams de plus que Wana et Méditel pour avoir la licence B et pas la A ou la C, selon une source proche du dossier.
C’est d’abord pour obtenir une meilleure qualité de signal. En effet, la licence B permet à Maroc Telecom de bénéficier de la bande de 800 MHz la plus « propre ». En effet, c’est la plus éloignée des fréquences attribuées à la TNT (télévision numérique) qui peuvent perturber son signal.
La seconde raison − et la plus décisive − est que la licence B permet à Maroc Telecom de faire une économie qui dépasse probablement les 500 millions de dirhams payés en plus. Car la licence B, contrairement à la C et la A, permet d’avoir des fréquences sur la bande 1 800 Mhz, contiguë aux fréquences dont dispose déjà Maroc Télécom pour son réseau 3G existant. Avantage : au lieu d’avoir besoin d’installer deux équipements sur chacune des plus de 8 000 antennes (BTS) de son réseau, Maroc Telecom, avec la licence B, n’aura besoin que d’un seul équipement, dont le spectre aura été élargi.
On comprend dans ce cas pourquoi Abdeslam Ahizoune a décidé de mettre le prix pour que la licence B ne puisse en aucun cas échapper à Maroc Telecom.
L’attribution des licences provisoires validée par Benkirane
Selon l’ANRT, en plus des contreparties financières, « les trois opérateurs contribueront aux frais du réaménagement du spectre des fréquences à hauteur de 860,4 millions de dirhams ».
L’ANRT a par la même rendu public son rapport d’instruction sur l’attribution de licences utilisant des technologies (4G) après sa validation par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.
Les dossiers de candidature des trois opérateurs, qui avaient été déposés le 12 mars dernier en réponse à l’appel à concurrence, ont été évalués conformément aux attributions de l’ANRT (loi n 24-96), sur la base des critères fixés préalablement dans le règlement de l’appel à concurrence.
Complètement faux. Demander aux experts ils vous diront qu’il n’y a aucun impact qualité de service et que la licence B ne donne pas d’avantage a Iam en matiere de choix de la bande 1800 Car c’est le titulaire de la A qui a la priorité.