Le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale a annoncé sa décision de suspendre sa participation au dialogue sur sa page Facebook ce lundi 23 février, en précisant qu’il en expliquerait ultérieurement les raisons. Il a toutefois précisé qu’elle intervenait « après les attentats terroristes de vendredi dans la ville d’Al-Qoba (est)» qui ont fait plus de 40 morts et ont été revendiqués par la branche libyenne du groupe Etat islamique (EI) qui a multiplié les attaques en Libye.
« La chambre des représentants a voté aujourd’hui (lundi) en faveur de la suspension de sa participation au dialogue», a annoncé le député Issa al-Aribi sur sa page Facebook, sans plus de précisions. Un autre député, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a expliqué cette décision par la crainte de pressions de la part de la communauté internationale pour intégrer des islamistes dans un futur gouvernement d’union.
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Livrée aux milices et plongée dans le chaos, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux: le Congrès national libyen (CGN) est proche de la coalition de milices Fajr Libya et ne veut pas céder le pouvoir au gouvernement établi par la Chambre des représentants élue en juin 2014, reconnu par la communauté internationale et qui siège à Tobrouk (est).
Des représentants des deux groupes devaient se réunir jeudi 26 février au Maroc à l’invitation de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul). « Le groupe de la Commission du dialogue au parlement a été invité par l’ONU à un nouveau round de dialogue sur l’avenir politique du pays », avait indiqué vendredi 20 février à l’AFP Abou Bakr Beira, membre du parlement reconnu par la communauté internationale, basé dans l’est du pays.
Des représentants des deux Parlements avaient tenu le 11 février à Ghadamès, dans le sud libyen, des discussions « indirectes » sous l’égide de l’ONU, les premières du genre depuis le lancement du dialogue national fin septembre 2014. Le chef de la Manul, Bernardino Leon, avait tenu des réunions séparées avec les délégations, soulignant que le but était de parvenir à un accord sur la formation d’un gouvernement d’union.
Avec AFP
C’était prévisible! Le règlement de la situation en Libye ne peut réussir sans la participation effective de l’Algérie. Pour la paix en Afrique du Nord, le Maroc devrait cesser de mettre les bâtons dans les roues de l’Algérie qui cherchent à réunir toutes les parties en conflit pour une paix durable en Libye et pour éloigner la menace terroriste sur tous les pays du Maghreb et du Sahel.