Le dialogue inter-libyen s’exporte au Maroc. Selon l’agence de presse turque Anadolu, qui cite des sources au Congrès national libyen (CGN), celui-ci devrait tenir une séance consacrée au dialogue inter-libyen au Maroc à partir du 23 février suite à une demande de l’ONU. Cette décision s’explique par les tensions qui ont émergé suite aux « frappes aériennes égyptiennes contre la ville de Derna ». La tenue de ce dialogue au Maroc a également pour but d’ « appuyer le processus de dialogue et [de] barrer la route aux forces de la contre-révolution ».

L’information est également confirmée par l’agence de presse chinoise Xinhua qui, citant un membre du parlement libyen, affirme que «  CGN a un accord de principe concernant l’offre de l’envoyé de l’ONU, Bernadirno Leon, relative à l’organisation d’un nouveau round de discussions au Maroc ».  On notera également qu’un membre du gouvernement de Tobrouk, Fathi Bashaga, a confirmé la tenue de ces discussions sur sa page Facebook.

Pour rappel, le plan transitionnel libyen prévoyait que le CNG, qui a pris le pouvoir suite au printemps arabe, cède ensuite la place aux membres de la Chambre des représentants élus au mois de juin dernier. Néanmoins, les islamistes de Fajr Libya, proches du CNG, ont soutenu le Congrès afin que celui-ci ne remette pas le pouvoir à la Chambre des représentants, établie dans la zone est du pays et connue sous le nom de « gouvernement de Tobrouk », reconnu par la communauté internationale. Depuis, la guerre civile a éclaté dans le pays, qui souffre également de l’arrivée de l’Etat islamique dans les zones de combat.

Paradoxalement, le Maroc a annoncé le 18 février la suspension des liaisons aériennes avec la Libye.