Les ministres de l’Agriculture, de l’Industrie, des PME et le président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri) Amine Berrada se sont rencontrés le 9 févier pour lancer l’élaboration du contrat programme de l’agroalimentaire. Le texte est très attendu : « C’est un chantier qui a commencé il y a plus de deux ans », nous explique Amine Berrada, qui ajoute : « Cela a pris beaucoup de temps parce qu’il y a beaucoup d’intervenants, mais nous avons maintenant accordé nos violons ». L’étude a été confiée au cabinet Roland Berger et le contrat programme devrait être prêt dans trois mois.
Celui qui est aussi le PDG de la chocolaterie Aiguebelle nous explique qu’une stratégie globale strictement pour le secteur est essentielle puisque l’agroalimentaire fait partie du Plan industriel Émergence, mais qu’il en est « le parent pauvre ». Le secteur est également inclus dans le Plan Maroc Vert, même si celui-ci concerne surtout l’amont agricole. Du coup, si un contrat programme pour l’ensemble du secteur est une première, certaines de ses filières en sont déjà dotées, comme celle du sucre par exemple.
Avec plus de 2 000 entreprises, le secteur rassemble 27 % du nombre d’unités industrielles totales du Maroc et 12 % des exportations. 183 000 personnes y sont employées.
Des filières mises en avant ?
La Fenagri ne préfère pas s’avancer avant l’élaboration du texte mais a déjà pointé elle-même du doigt les différents freins à la compétitivité du secteur, aussi bien sur le marché national qu’international. Elle évoque notamment le problème de l’informel, de la recherche et développement et des problèmes de fiscalité. « Mais le problème fiscal ne pourra pas se régler tout de suite par ce qu’il faut une loi de finances », nuance Amine Berrada. La fédération attend, bien sûr, que le contrat programme incite, entre autres, à l’investissement et à l’export.
Le président de la Fenagri nous explique que l’étude devra identifier les problèmes, les leviers mais aussi le besoin du marché local actuel sur vingt ans pour orienter la production. Elle pourra peut-être aussi identifier les filières les plus porteuses.
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