Nouveau rebondissement dans l’affaire du pédophile présumé Jean-Luc G., accusé d’avoir abusé de 9 enfants à Marrakech. Le tribunal de première instance a décidé de poursuivre en état de liberté le père de deux victimes du pédophile, notamment pour incitation à fournir de faux témoignages, a indiqué à Telquel.ma Omar Arbib, responsable de la section locale de l’Association marocaine des droits de l’Homme.
La première audience du procès du père a eu lieu le 21 janvier. Toutefois, le tribunal de Marrakech a décidé de reporter le procès au 4 février afin de laisser du temps à l’accusé pour constituer sa défense. Le père de famille marrakchi risque d’un à trois ans de prison s’il est reconnu coupable d’avoir violé l’article 373 du Code pénal, qui réprime « quiconque […] détermine autrui à faire une déposition mensongère ». Il est également poursuivi en vertu de l’article 482 qui punit les parents qui par leur, « exemple pernicieux […] par un défaut de soins ou par un manque de direction nécessaire » compromettant gravement « soit la santé, soit la sécurité, soit la moralité de leurs enfants ». Un délit passible d’un mois à un an de prison et de 5 à 10 ans de privation de droits parentaux.
Rappelons que le procès du sexagénaire Jean-Luc G. avait débuté le 17 novembre. Deux de ces victimes, des frères, ont nié avoir été abusé sexuellement avant que leur mère ne revienne à la charge et n’affirme que le pédophile a soudoyé leur père pour « inciter les enfants à fournir de faux témoignages ». Les avocats de Jean-Luc G. se sont ensuite retirés de l’affaire en protestation à ce rebondissement, arguant que « le couple [les parents des deux victimes présumées] connaissait beaucoup de problèmes », et que ce procès était « l’occasion idéale pour la femme de se venger de son mari ».
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