L'AMDH gagne un nouveau procès pour l'interdiction d'une de ses activités

Le ministère de la Jeunesse et des sports a été condamné à verser une amende d'un montant de 50 000 dirhams, à l'Association marocaine des droits humains (AMDH), à la suite de l'interdiction d'une de ses activités.

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Un sit-in de militants de l'AMDH devant la cour administrative.
Un sit-in de militants de l'AMDH devant la cour administrative. Crédit: DR

AMDH 2, gouvernement 0.  L’association de défense des droits de l’Homme, qui a vu plusieurs dizaines de ses activités interdites ces derniers mois, avait déjà obtenu 100.000 dirhams de dédommagement en novembre, après une plainte contre le ministère de l’Intérieur.

Et selon un nouveau jugement du tribunal administratif publié lundi 19 janvier sur le site de l’AMDH, le ministère de la Jeunesse et des sports a écopé à son tour d’une amende de 50.000 dirhams pour « préjudice moral », outre le remboursement des frais d’avocat. D’après un responsable de l’ONG, Youssef Rissouni, l’ONG avait trouvé porte close au moment de tenir une de ses activités dans un centre dépendant du ministère, en septembre dernier à Rabat. L’AMDH avait alors « fait appel à un huissier pour faire constater cette interdiction, avant de porter plainte en réclamant 200.000 dirhams » de dommages et intérêts, a-t-il déclaré à l’agence de presse AFP.

Lire aussi: L’Etat menace de retirerson statut d’utilité publique à l’AMDH 

Youssef Rissouni a rappelé qu’une soixantaine d’activités de son associations avaient été « interdites » depuis l’été dernier, sur fond de tensions avec les autorités, précisant que d’autres plaintes avaient été déposées, pour des cas à Rabat et Agadir, notamment.

En juillet 2014, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, avait accusé certaines associations, « sous prétexte de travailler pour les droits de l’Homme », de servir un agenda étranger –en allusion à certains de leurs financements. Toujours selon le ministre, les agissements de ces associations ont pour but « d’affaiblir les forces de sécurité marocaines ».

Face aux critiques, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, avait assuré que le Maroc ne mène « aucune offensive contre les organisations de droits de l’Homme« . De janvier à septembre 2014, « 40 associations ont organisé 4.320 activités« , avait-t-il relevé.

Avec AFP

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