Le MP tient à «son» ministère de la Jeunesse et des sports

Le Mouvement populaire a organisé une réunion anticipée de son conseil national le 17 janvier, afin d'évoquer le remplacement d'Ouzzine, et de faire le ménage au sein du parti.

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mohand laenser
Crédit : DR

Lors de la réunion de son conseil national, tenue le 17 janvier près de Salé, le Mouvement populaire (MP) a décidé de mandater son secrétaire général, Mohand Laenser, pour proposer un nom au chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, afin de remplacer Mohamed Ouzzine à la tête du ministère de la Jeunesse et des sports. Le communiqué publié par le parti à cette occasion explique que le conseil a décidé « à l’unanimité » de « rester au sein de la coalition gouvernementale tout en déléguant au secrétaire général du Parti de mener les négociations pour un éventuel remaniement ministériel partiel ou élargi en tenant compte des critères fixés par le Conseil pour le choix des candidats. »

Prévue initialement en mars prochain, la réunion de la deuxième session du Conseil national du Mouvement Populaire samedi 17 janvier a « été dictée par les derniers développements qu’a connus le parti », avait affirmé avant la rencontre le Secrétaire général du MP, Mohand Laenser, à la MAP. Ce dernier avait évoqué le limogeage de Mohamed Ouzzine et le « départ de leaders du parti qui devaient en principe veiller à l’unité du MP en perspective des prochaines échéances », ajoutant que sa formation politique allait recourir à des mesures disciplinaires, d’autant que la situation est devenue « inquiétante ».

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Et en effet, lors de la réunion la décision a été prise de geler l’adhésion d’Abdelkader Tatou, membre du conseil bureau politique et trésorier du parti. Celui-ci est suspecté par le parti d’avoir été derrière les « attaques médiatiques » contre Mohamed Ouzzine après le fiasco du complexe Moulay Abdellah de Rabat. Le conseil a décidé de déferrer Tatou au conseil d’arbitrage et de discipline présidé par Mohamed Jouhari. Celui-ci doit statuer sur le cas Tatou à la fin du mois de janvier.

Une autre mesure prise par le conseil national concerne Nabil Belkhayat, victime des même suspicions que Tatou. Il a été demandé à celui-ci de démissionner de ses fonctions de président du groupe parlementaire du MP à la Chambre des représentants.

De même, le parlementaire Abdelaziz Dermoumi a été démis de ses fonctions de secrétaire général de la jeunesse harakie.

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