Le sixième vice-président du Conseil communal d’Imzouren (située à 18 kilomètres d’Al Hoceima) et un étudiant, condamnés en première instance le 18 décembre à trois ans de prison ferme chacun, ont vu leur peine réduite respectivement à un an et à six mois de prison ferme lundi 29 décembre, a indiqué à Telquel.ma Ali Belmeziane, représentant de l’AMDH à Al Hoceima.
La Gendarmerie royale avait arrêté ces deux personnes le 13 décembre dans le véhicule de fonction de l’élu alors qu’ils étaient « en train de s’adonner à des ébats sexuels« , selon l’accusation citée dans un communiqué de l’Association Rif des droits humains (ARDH). Ils avaient ensuite été condamnés pour « homosexualité» et « trouble à l’ordre public ». Le conseiller municipal, affilié au Rassemblement national des indépendants (RNI), a également été condamné pour « tentative de corruption« .
Dans une déclaration à l’AFP, le secrétaire général de l’ARDH, Chakib Alkhayari, a estimé que ce jugement « même allégé reste sévère« , estimant que le « pacte international relatif aux droits civils et politiques » considère la criminalisation de l’homosexualité comme une « forme de discrimination« .
L’article 489 du code pénal punit tout acte sexuel entre deux personnes de même sexe d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. D’après un sondage réalisé en novembre par l’institut TNS pour TelQuel, plus de 8 Marocains sur 10 se disent « pas du tout favorables à la tolérance envers l’homosexualité« , contre 11% « favorables« .
Avec AFP
Telquel, arretez d’essayer de nous imposer les sodomites. C’est contre natural, sale et offense le Tout-Puissant.