« Je viens de recevoir des menaces des équipes du CCM si la projection d’Exodus est maintenue« , nous assure Hassan Belkady, exploitant du cinéma Rif à Casablanca. Le dernier film de Ridley Scott, Exodus: Gods and Kings, qui raconte la fuite hors d’Egypte de Moïse, censé sortir au Maroc le 24 décembre, ne sera probablement jamais projeté dans les salles marocaines. « Nous avons un visa d’exploitation et n’avons reçu aucun courrier écrit« , se plaint l’exploitant. « Sachant que le film est déjà disponible dans le marché pirate, pourquoi les autorités n’ont rien fait contre ça ?« , renchérit-il.
Le cas du cinéma Rif n’est pas une exception, la totalité des salles marocaines ayant prévu la projection d’Exodus ont dû le déprogrammer à la dernière minute. « A la place, nous avons dû programmer un film marocain déjà projeté dans le passé pour remplir, c’est comme ça qu’on détruit le cinéma national« , dénonce Belkady.
Le cinéma La Renaissance à Rabat a reprogrammé le film Timbuktu à la place, déjà sorti il y a quelques semaines, après avoir reçu un appel dans la matinée « qui ne spécifiait pas les raisons de cette interdiction« . La direction du cinéma La Renaissance nous apprend que « le CCM a affirmé que l’interdiction d’Exodus était effective sur tout le territoire marocain » et qu’un communiqué « précisant les détails de cette interdiction » sera envoyé à l’ensemble des salles de cinéma.
Le multiplexe Mégarama qui avait déployé toute une campagne web sur les réseaux sociaux a supprimé toute trace des visuels de promotion du film. Contactés par Telquel.ma, les employés du cinéma affirment que « la direction générale leur a envoyé l’ordre de déprogrammer le film sans leur fournir plus d’explications » et qu’ils « n’avaient pas le droit de s’exprimer sur le sujet« .
Le film
Votre modérateur ,malgré les prodiges de l’informatique,doit, apparemment, séjourner dans une caverne sans réseau internet ni ordinateur ni adresse précise puisque les commentaires peuvent attendre trois quatre jours avant d’être validés ou refusés s’ils dérangent …