La différence entre la dépêche de la MAP et le communiqué de la Maison blanche est ahurissante. Pourtant, les deux traitent du même événement : la rencontre entre le roi et le vice-président américain Joe Biden. Dans sa dépêche, la MAP évoque des entretiens qui « ont porté sur le renforcement du partenariat stratégique qui lie les deux pays et qui puise sa force dans ses fondements historiques… ». Le texte continue par : « Les entretiens ont également porté sur les derniers développements de la question du Sahara marocain », sans préciser la teneur de ces discussions.
A l’inverse, le communiqué de la Maison blanche donne plus de précisions. « Concernant le Sahara occidental, le vice-président a réaffirmé le texte de novembre 2013 de déclaration commune entre les États-Unis et le Maroc. »
Or, ce fameux texte de 2013 évoqué stipule que les États-Unis reconnaissent le sérieux du plan d’autonomie du Maroc mais il y est aussi précisé que « Nous [les États-Unis, ndlr] continuons à soutenir les négociations menées par les Nations unies, y compris le travail de l’envoyé du secrétaire général des Nations unies l’ambassadeur Christopher Ross, et poussons les parties à trouver une solution ». Un soutien à Christopher Ross bien loin de la position des autorités marocaines, qui ont dénoncé à plusieurs reprises la partialité de l’envoyé spécial. Une divergence que la MAP a choisi d’omettre.
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