« Les caisses de retraites accumulent les déficits« , a déclaré le chef de la mission de consultation du FMI, Jean-François Dauphin, en marge d’une conférence. »Chaque journée qui passe fragilise davantage le système« , a-t-il poursuivi, estimant que cette réforme qu’il a qualifié d' »importante » devra assurer « la viabilité du système des retraites » et « élargir » sa couverture à davantage de citoyens.
Le régime des retraites constitue l’une des deux réformes sociales à haut risque pour le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avec celle de la caisse de compensation, qui subventionne des produits de grande consommation comme la farine, le sucre ou l’essence. Toujours en discussions, la réforme des retraites, qui prévoit un recul progressif de l’âge légal de départ de 62 à 65 ans, est le principal point d’achoppement entre les syndicats et le gouvernement. Quatre centrales syndicales avaient appelé fin octobre à une « grève générale », suivie à plus de 80% selon elles pour dénoncer notamment la réforme du système de retraites.
Le gouvernement marocain avait saisi le Conseil économique et social (CESE), pour émettre des recommandations sur cette question. Le CESE a rendu son avis le 31 octobre, confirmant l' »urgence » de cette réforme et recommandant de relever progressivement l’âge de la retraite de six mois chaque année jusqu’à la fixer à 63 ans.
En 2013, M. Benkirane avait sonné l’alarme en affirmant devant le Parlement que la caisse des retraites avait basculé dans le rouge et ne serait plus viable d’ici la fin de la décennie en l’absence de mesures drastiques.
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